L'éducation musicale à l'école présente à la Première Biennale internationale de l'éducation nouvelle

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L'éducation musicale à l'école présente à la Première Biennale internationale de l'éducation nouvelle

Par
Barry Lewis
Barry Lewis
© Getty

Du 2 au 5 novembre 2017, l'École supérieure de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESENESR) de Poitiers accueille la première Biennale internationale de l'éducation nouvelle. Un des axes de réflexion sera le rôle de l'éducation musicale à l'école.

250 participants, dont une trentaine venus de l'étranger, sont attendus pour la première Biennale internationale de l'éducation nouvelle, qui se tiendra du 2 au 5 novembre 2017 à École supérieure de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESENESR) de Poitiers sous le haut patronage du Ministère de l'éducation nationale. A l'origine de l’événement, les militants des pédagogies actives, et notamment six mouvements : les Centres d'Entraînement aux Méthodes d'Éducation Active (CEMEA), le Cercle de recherche et d'action pédagogiques CRAP, la Fédération des établissements scolaires publics innovants (Fespi), l’ Institut Coopératif de l’École Moderne (ICEM), la Fédération internationale des Ceméa (Fi-Ceméa) et le Groupe français d'éducation nouvelle (GFEN).

Pendant quatre jours, tables rondes, conférences et ateliers seront l'occasion de faire le point sur les expériences et les initiatives développées autour du mouvement de l'Education nouvelle, qui a maintenant plus d'un siècle : rendre les apprentissages plus participatifs, plus créatifs et plus égalitaires pour tous les élèves. Parmi les thèmes abordés, il sera question de l'éducation musicale et de quelle façon différentes approches pédagogiques dans l'enseignement de la musique en classe s'inscrivent dans l'esprit des pédagogies actives .

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La chorale à l'école : un puissant liant social

« Le chant est la pratique musicale la plus accessible et la plus simple à mettre en place dans une salle de classe » souligne Jean-Charles Léon, professeur de musique au collège de Saint-Germain-Sur-Morin en Seine-et-Marne et intervenant à la table ronde consacrée à la culture et la création dans l'éducation vendredi après-midi. Dans l'établissement où il enseigne, Jean-Charles Léon dirige également une chorale ouverte à tous les élèves. « Et lorsqu'on a accès à la pratique musicale collective à l'école, on apprend d'abord l'écoute et la coopération. La pratique chorale permet à la fois la consolidation d'un esprit de groupe et l'expression individuelle de chaque élève au sein d'un collectif. La musique est certes un vecteur du développement cognitif et de l'épanouissement personnel, mais elle est surtout un important liant social ».

A la Biennale, Jean-Charles Léon encadrera les ateliers autour de l'apprentissage collectif par la voix et par le corps, directement inspirés de son expérience sur le terrain. « L'éducation artistique est pour la majorité de mes élèves la seule fenêtre culturelle accessible, la commune étant géographiquement assez isolée. De fait, l'accès à la pratique artistique proposée dans le cadre scolaire a pour ces élèves une importance tout particulière. Dans mes cours, je n'ai pas de mauvais élèves. C'est un lieu hors danger, sans pression, sans culpabilisation, où on avance par l'entraide et au rythme de chacun. Tous sont portées par le plaisir de chanter, et au-delà du chant enseigné, ils y apprennent à vivre ensemble ».

La partie consacrée aux ateliers pratiques sera particulièrement riche pendant cette première Biennale de l'éducation nouvelle : 45 axes de réflexion (l'éducation musicale y compris) seront proposés aux participants . Quelques exemples : le jeu en classe, l’animation linguistique, l’autorité et l’éducation nouvelle, l’accord du participe passé. Un blog permettra aux participants et curieux de suivre l’événement à distance.