L’Orchestre philharmonique de Radio France fait ses débuts à la Philharmonie de l’Elbe

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L’Orchestre philharmonique de Radio France fait ses débuts à la Philharmonie de l’Elbe

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Elbphilharmonie à Hambourg
Elbphilharmonie à Hambourg
© Maxppp - Georg Wendt

Dans le cadre de sa tournée allemande et autrichienne, l’Orchestre philharmonique de Radio France donnait son premier concert sur la scène de la Philharmonie de l’Elbe, à Hambourg, samedi 15 décembre 2018.

C’était l’un des temps fort de la tournée allemande et autrichienne de l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le premier concert de l'ensemble à la Philharmonie de l’Elbe, à Hambourg, sous la direction de Mikko Franck. Surnommée Elphi en Allemagne, cette salle conçue par les architectes Herzog & de Meuron, fut inaugurée il y a près de deux ans, le 11 janvier 2017. 

Au programme de cette soirée, La Valse de Ravel ou encore l_’Apprenti sorcier_ de Paul Dukas. « On essaie d’apporter un peu de bonheur à la française au public, avec ce programme assez français, mis à part le Strauss, qui met bien en avant les solistes de l’orchestre, notamment les vents» raconte Hélène Collerette, premier violon solo de l’ensemble.  

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« On entend tout, même ce qui se passe dans le public »

Pour cette tournée, qui a démarré le 13 décembre 2018, l’ensemble joue le Concerto pour violoncelle et orchestre op.43 de Mieczysław Weinberg en compagnie de Sol Gabetta. La violoncelliste s’était déjà produite dans cette salle, qu’elle affectionne particulièrement : « C’est vraiment hors du commun ici, on a la sensation d’être dans un bateau », déclare la musicienne, « il y a la musique, on peut également y dormir, se réveiller le matin et sentir qu’on est dans l’eau, c’est assez exceptionnel ». 

L’acoustique de la Philharmonie de l’Elbe est régulièrement citée. « On se sent un peu comme dans un studio haut de gamme parce qu’on entend tout », affirme Sol Gabetta, « même ce qui se passe dans le public, c’est assez incroyable de pouvoir tout entendre de la même façon, mais c’est assez dangereux », rit-elle «  rien n’est couvert, on est très exposé. »

Le public a également pu profiter de la voix de Sol Gabetta, qui interprète Gramata Cellam, de Pēteris Vasks au violoncelle et au chant. Ce moment musical a particulièrement touché Maria, habitante de Hambourg qui est venue au concert à l’invitation de son arrière-grand-père.  Ce dernier a célébré ses 85 ans en réservant pas moins de 120 sièges ce soir-là :  « Après l’entracte, tout était encore plus harmonieux et j’ai ressenti la musique beaucoup plus profondément. Et ce solo de Sol Gabetta était incroyable, avec cette voix, avec elle qui chante, c’était une très belle surprise ! » 

Il y avait également des Français dans la salle, Jacques notamment, qui rendait visite à sa sœur : « C’est beaucoup d’émotion, l’acoustique est vraiment  exceptionnelle, le moindre petit bruit, la moindre sensation est décuplée ». 

Après le Konzerthaus de Vienne dimanche 16 décembre, les musiciens seront à la philharmonie de Berlin ce mardi. La tournée s’achèvera vendredi 21 décembre, avec un concert à l’auditorium de la maison de la Radio, à Paris. I l est diffusé en direct, en audio et en vidéo sur France Musique et Francemusique.fr

propos recueillis par Ludovic Piedtenu. 

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