La nouvelle vie du violoniste vénézuélien Wuilly Arteaga

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La nouvelle vie du violoniste vénézuélien Wuilly Arteaga

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Wuilly Arteaga à Caracas en septembre 2017
Wuilly Arteaga à Caracas en septembre 2017
© AFP - FEDERICO PARRA / AFP

Le jeune violoniste vénézuélien Wuilly Arteaga s'était fait connaître l'année dernière en jouant pendant de violentes manifestations à Caracas. Il vit désormais à New York, une vidéo le montre en train de faire danser des passants à Times Square.

Une nouvelle vidéo de Wuilly Arteaga devient virale sur les réseaux sociaux. Sur les images, le violoniste joue à Times Square, quartier de New York, tandis que des passants dansent sur sa musique, en pleine rue. Wuilly Arteaga, violoniste vénézuélien de 24 ans, s'était fait connaître l'année dernière en faisant face aux militaires, armé de son seul violon, lors de manifestations contre la politique de Nicolas Maduro. Des photos le montraient en pleine manifestation, enveloppé par les gaz lacrymogènes. Il avait d'ailleurs été blessé. Durant l'été 2017, la police l'avait arrêté et emprisonné pendant 19 jours. Wuilly Arteaga aurait été battu et torturé pendant cette détention.

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Heureusement, sa vie a changé. Invité aux États-Unis par une organisation humanitaire pour 15 jours, il a obtenu le droit de rester à New York après avoir reçu des menaces de mort dans son pays. « À Caracas, j'étais habitué aux grands dangers, ici c'est plus calme », a-t-il confié au journal Gulf Times. Désormais installé à Manhattan, il partage son temps entre apprentissage de l'anglais le matin et la musique l'après-midi. Il dispose même d'un piano et mène la vie d'une "personne normale", selon ses propres mots. 

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« Je me sens chez moi »

Pour gagner sa vie, Wuilly Arteaga, formé par El Sistema, expose son talent sur la voie publique. « Je joue dans le métro de New York chaque après-midi », explique-t-il. Lors de l'interview, il élude les questions sur le Venezuela et préfère parler de New York : « je ne me sentirai jamais plus libre que maintenant ». « Je me sens chez moi », poursuit le violoniste qui habite un immeuble où tous les appartements sont occupés par des musiciens. 

Son avocat se démène pour le faire rester de façon pérenne aux États-Unis, mais les pensées de Wuilly Arteaga vont vers sa famille, restée au Venezuela. Le pays est dans un état alarmant, l'hyperinflation plombe l'économie, le bolivar ne vaut plus rien. De plus, s'il y retourne, le musicien risque d'avoir des problèmes avec la justice, il n'a respecté l'injonction de se présenter devant les tribunaux.