Le CNSMD abandonne le "licenciement pour faute grave" de Jérôme Pernoo, mais l'exclut pendant un an

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Le CNSMD abandonne le "licenciement pour faute grave" de Jérôme Pernoo, mais l'exclut pendant un an

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Le CNSMDP avait suspendu mi-mars le professeur de violoncelle
Le CNSMDP avait suspendu mi-mars le professeur de violoncelle
© Getty - Getty

Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris avait suspendu mi-mars le professeur de violoncelle. Ce dernier ne sera finalement pas licencié, mais "temporairement exclu". Une sanction qui s'inscrit "dans une démarche d’apaisement" selon la direction de l'établissement.

Le professeur de violoncelle Jérôme Pernoo, qui était suspendu depuis la mi-mars à la suite d'accusations de violences sexuelles et d'une enquête interne menée par la société privée Egae, n'est pas licencié. Dans un communiqué transmis à France Musique par les avocats de Jérôme Pernoo, nous apprenons que le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) lui a notifié ce jeudi sa décision "d’abandonner le projet de licenciement pour faute grave (le) concernant". Jérôme Pernoo avait été réintégré dans les effectifs de l’établissement le 16 juillet dernier, car la mesure de suspension était arrivée à expiration.

Par ailleurs, le CNSMD indique que le professeur sera exclu de ses fonctions pour une durée d’un an, à compter du 9 septembre 2021 : "Monsieur Jérôme Pernoo ne dispensera plus ses enseignements au Conservatoire et sera privé de traitement pendant toute la durée de cette mesure." À l'issue de signalements d'élèves, et de l'enquête interne, "il ressort de nombreux témoignages que les méthodes d’enseignement de Jérôme Pernoo perturbent la bonne marche du Conservatoire et entravent l’exercice du devoir de protection qui s’impose à ce dernier vis-à-vis de ses élèves", précise la Direction du Conservatoire.

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L'établissement indique avoir choisi ce type de sanction "dans une démarche d’apaisement, après avoir reçu l’assurance de la part de Jérôme Pernoo de son engagement de changer ses méthodes pédagogiques et de dispenser un enseignement conforme à l’exemplarité exigée au sein d’un établissement d’enseignement."

De leur côté, les avocats de Jérôme Pernoo dénoncent une suspension de douze mois prononcée "sur le fondement de prétendus griefs pédagogiques, étrangers à ces accusations". Ces derniers ajoutent que le professeur de violoncelle "réfute fermement ces griefs et contestera cette décision par l’introduction de recours hiérarchiques et administratifs". Maîtres Hervé Temime et Chirine Heydari-Malayer dénoncent à nouveau l'enquête interne, "réalisée exclusivement à charge, en violation des principes cardinaux de contradictoire, d’objectivité, d’impartialité, de prudence et de confidentialité"