Le prêt pour les travaux de la Philharmonie de Paris renégocié

La ville de Paris souhaite renégocier le prêt consenti par la Société Générale à l'association Philharmonie de Paris pour la construction de l'édifice.
Après avoir remis en cause le règlement des surcoûts des travaux, et sa contribution au budget de fonctionnement, la ville de Paris – par la voix de l’adjoint chargé de la culture **Bruno Julliard ** – a annoncé jeudi 16 octobre qu’elle allait engager des discussions pour renégocier le prêt pour le financement des travaux de la Philharmonie de Paris.
D’un montant de 152,5 millions d’euros, ce prêt avait été consenti par la Société Générale à l’Association Philharmonie de Paris, maître d’ouvrage du projet, et non à la municipalité. Une différence de débiteur qui a un coût : l’association contractant en 2009 « un emprunt sur 17 ans à un taux extrêmement élevé de 5,186% » selon les élus écologistes, face à un taux d’intérêt qui aurait été de 3,5% pour la ville de Paris.
Les élus UMP dénonçaient eux aussi ce « montage financier » destiné, selon eux, à dissimuler l’endettement réel de la municipalité parisienne. En se portant garante de l’emprunt, la ville de Paris verse une subvention annuelle de 15 millions d’euros. Selon Nathalie Kosciusko-Morizet, cette somme fut présentée en décembre 2013 comme une « subvention exceptionnelle », et non comme un « engagement pluriannuel pris jusqu’en 2028 ».
Le coût final de la Philharmonie de Paris, évalué à 380 millions d’euros, est partagé entre la région Île-de-France (20 millions), la ville de Paris (158 millions) et l’Etat.
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