Il avait énormément influencé le développement du jazz. Le saxophoniste Lee Konitz s'est éteint mercredi 15 avril à Greenwitch Village, à l'âge de 92 ans. Atteint d'une pneumonie, il avait été testé positif au Covid-19.
C'est une nouvelle figure du jazz qui disparaît, emportée, directement ou non, par le Covid-19 : Lee Konitz est mort ce mercredi 15 avril, quelques jours après Bucky Pizzarelli, Ellis Marsalis Jr. et Wallace Roney. France Musique lui rendra hommage dès ce soir dans Open Jazz, avec Alex Dutilh.
Né à Chicago en 1927, il découvre très tôt Benny Goodman à la radio et s'initie à la clarinette à 11 ans. De la clarinette, il passe au saxophone alto, suivant en cela l'évolution du jazz vers l'ère bebop.
Lee Konitz a enregistré avec les plus grand jazzmen, dont Miles Davis pour l'immense album Birth of the Cool (enregistré en 1949-50), qui a marqué l'histoire du jazz, puis pour Miles Ahead (1957). Ce premier album fit du saxophoniste une figure emblématique du Cool Jazz naissant, et donna un élan à sa carrière.
Une carrière riche de très nombreux enregistrements, avec Warne Marsh (Lee Konitz with Warne Marsh, 1955), Stan Getz, Lennie Tristano, Stan Kenton... Son style n'a cessé d'évoluer au fil du temps, allant vers de plus en plus d'expérimentation avec l'âge, et s'associant tant avec sa génération d'artistes qu'avec les plus jeunes.
En 2017, alors âgé de 89 ans, Lee Konitz sortait son dernier disque, Frescalalto, pour le label Impulse!, plus d'un demi-siècle après ses premiers enregistrements.