VIDÉO - Les accessoires de percussion, c'est quoi ? Par Benoît Gaudelette
Par Mattéo Iachkine
Le triangle, les cymbales, le tamtam... font partie des accessoires de percussion. Benoît Gaudelette, percussionniste et timbalier à l’Orchestre philharmonique de Radio France, nous en présente une sélection.
Benoît Gaudelette : En tant que percussionniste, on entend souvent dire « C'est difficile ce que tu fais ? Il faut faire "bloum" sur un triangle ? ». Faire "bloum", c'est toute une science et le son qu’on va tirer de ce coup de triangle n’aurait jamais pu être le même si nous n’avions pas passé 15 ans à le pratiquer.
Les accessoires de percussion, mode d'emploi - Benoît Gaudelette
France Musique : Pourrait-on se passer des percussions ?
Non, bien évidemment ! C'est certainement l’un des premiers instruments de l'humanité avec le chant. D’ailleurs, on peut tout à fait imaginer que nos ancêtres aient pris ce qui leur tombait sous la main pour faire de la musique et notamment des cailloux, avec lesquels on fait déjà de la percussion. Après toute la période baroque et médiévale, où l’instrument de percussion était central, il est tombé dans l’oubli avant de réapparaître en force à partir de la fin du XIXe siècle. De nos jours, les percussions sont très présentes dans la musique contemporaine.
France Musique : Pouvez-vous nous présenter une sélection d'instruments parmi les accessoires de percussion ?
Le Triangle

Venu du Moyen-Orient, il est bien plus complexe que ce que l'on pourrait imaginer. Il existe différentes tailles de triangle et le son qu’il produit varie en fonction de l’endroit où on le frappe, de son matériau de fabrication et de l’objet utilisé pour le faire sonner. Je trouve que sa palette sonore est magnifique, du pain béni pour nos compositeurs.
Les cymbales

Arrivées du Moyen-Orient et d'Asie, elles sont principalement fabriquées en Turquie, où les artisans ont su trouver les bons alliages de métaux et les bonnes méthodes d’accordage. Les cymbales occupent aujourd’hui une place centrale dans le répertoire d’orchestre, avec une abondance de configurations de jeu : tantôt dans les mains du percussionniste, tantôt suspendues à un fil ou empilées les unes sur les autres, elles apportent dynamisme, puissance et clarté.
Le tambour de basque

Extrêmement ancien, on le retrouve dans tout le bassin méditerranéen. Au cours de son évolution, le tambour de basque a été agrémenté de petites cymbalettes qui tintent quand on en joue. Certains compositeurs l’ont mis en valeur, à l’instar d’ Hector Berlioz dans son Carnaval romain ou de Georges Bizet dans Carmen. L'instrument possède différents modes de jeu et on peut par exemple le frapper, le secouer en rythme ou faire des roulements à l'aide des doigts.
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Les castagnettes

Utilisées dans le flamenco, leur nom signifie "petites châtaignes" en espagnol. Nombreux sont les compositeurs à les avoir utilisées pour évoquer l'Espagne, comme Claude Debussy et son œuvre Iberia, tirée de ses pièces Images.
Le tamtam

Son nom évoque celui d’un tambour, mais le tamtam est en fait originaire des temples asiatiques, où il procure des sons extrêmement graves. L’instrument a été introduit au sein des orchestres occidentaux au XIXe siècle et malgré cet échange culturel, son mode de fabrication reste inchangé depuis des siècles. Igor Stravinsky a par exemple fait bon usage du tamtam dans son œuvre Le Sacre du printemps.