Les bons chiffres de la musique française à l’export
Par Victor Tribot LaspièreDans son bilan économique 2017, le Bureau Export dévoile le poids de la filière musicale à l’étranger. L’année dernière, l’activité a généré 283 millions d’euros de revenus, en hausse de 6,7%. La musique classique connaît une hausse record.
Le Classical Next à Rotterdam, réunissant en mai dernier les professionnels de la musique classique, avait déjà été l'occasion de célébrer la France pour ses très bons chiffres à l'export. Cette fois-ci, c'est au Midem qui se tenait à Cannes, que le Bureau Export a dévoilé le bilan économique de l’année 2017 de la filière musicale française à l’étranger.
Avec une hausse des revenus générés de l’ordre de 6,7%, le marché atteint un nouveau record, atteignant les 283 millions d’euros. Depuis 2010, le marché a augmenté de 40%. Le spectacle vivant a généré 72,8 millions d’euros dont 13,5% pour la musique classique. Les musiciens classiques, qu’ils soient français ou produits par des structures françaises, ont également battu un nouveau record, celui du chiffre d’affaire qui atteint 9,8 millions d’euros, soit une spectaculaire hausse de 58% par rapport à 2016.
Les pays européens (73% du chiffre d’affaire à l’export) demeurent toujours la première zone où les musiciens classiques s’exportent le plus, suivis par l’Asie (10%), l’Amérique du Nord (8,5%), puis l’Amérique du Sud (7%). Les premières places des artistes qui se sont le plus produits à l’étranger sont tenues par les pianistes Seong-Jin Cho et Béatrice Rana, artistes non-français mais produits par Soléa Management, une agence parisienne fondée par Romain Blondel. Viennent ensuite le claveciniste Jean Rondeau, le Quatuor Van Kuijk et la Cappella Mediterranea.
En moyenne, ces artistes ont effectué plus d’une quarantaine de concerts dans plus de 10 pays différents en 2017. En jazz, Vincent Peirani et Emile Parisien tiennent les deux premières places des plus grandes tournées à l’étranger avec respectivement 54 dates pour le premier, et 41 dates pour le second.
Le Bureau Export, association financée par le ministère de la Culture, le ministère des Affaires étrangères et par les professionnels de la filière musicale (Sacem, producteurs, Centre national de la Chanson, etc. ), a pour vocation de développer la musique française et les musiciens français à l’étranger, toutes esthétiques confondues. La montée en puissance du streaming est donnée par la structure comme l'une des principales raisons du succès de la filière française à l'étranger. Les données associées à l'écoute en ligne des artistes permet de mieux cibler les pays où les artistes sont susceptibles d'attirer les foules lors de l'organisation de concerts.