Les grandes figures du cinéma français et la musique classique, en 4 émissions
Par Suzana Kubik
Trois grandes figures du cinéma français, trois façons singulières de représenter, mais aussi de faire écouter le monde dans leur filmographie. Quel est leur rapport à la musique classique ? Réponse en 4 émissions.
Jean-Pierre Melville : du jazz à la musique classique
Du jazz à la musique classique, la riche filmographie de Jean-Pierre Melville fait la part belle à tous les genres. Tour d'horizons en moins de 5 minutes.
Bertrand Tavernier : un portrait musical
Bertrand Tavernier accordait une place primordiale à la musique de ses films. Une musique avec une forte identité et qui dialogue à jeu égal avec l’image. Le réalisateur admirait et écoutait attentivement les partitions et les conseils des compositeurs avec qui il a travaillé. Parmi-ceux ci, on retrouve à ses débuts, Antoine Duhamel, qui signe la bande originale mémorable de "Que la Fête commence". Un film historique de 1975 qui nous plonge dans la France du XVIIIe siècle secouée par la Régence de Philippe D’Orléans, neveu de Louis XIV. Comme on peut s’y attendre, le Régent incarné par Philippe Noiret occupe une place de choix dans ce film. Un rôle visible et invisible à la fois…
Claude Chabrol : Liszt, Mozart et la bourgeoisie
Dans son autobiographie Pensées réplique et anecdotes, Claude Chabrol racontait qu’il aimait organiser des gueuletons pendant les tournages de ses films et qu’à la fin de ces repas d’équipe, il adorait chanter un air de Lakmé de Léo Delibes. Dans l’intimité, Chabrol aimait aussi jouer du piano à ses heures perdues.
Madame Bovary, la mélomanie et l’ennui
Dans sa relecture de Madame Bovary sorti en 1991, Claude Chabrol nous fait entendre les partitions fauréennes de son fils, Matthieu Chabrol mais aussi un panorama sonore de la vie provinciale au XIXe siècle. Les chansons populaires des auberges et des cabarets côtoient les chants des églises tandis que les valses et les quadrilles d’un bal aristocratique résonnent en écho avec des airs lyriques entendus à l’opéra de Rouen. Plus que la littérature ou la peinture c’est bel et bien la musique qui entoure le personnage d’Emma Bovary. L'art qui adoucit les mœurs et qui dans son cas, la mènera à sa perte.