Les hommages à la soprano Mady Mesplé se multiplient

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Les hommages à la soprano Mady Mesplé se multiplient

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Les hommages se multiplient pour la cantatrice Mady Mesplé, décédée à l'âge de 89 ans.
Les hommages se multiplient pour la cantatrice Mady Mesplé, décédée à l'âge de 89 ans.
© AFP - REMY GABALDA

La soprano toulousaine Mady Mesplé s'est éteinte le samedi 30 mai 2020 à l'âge de 89 ans. De nombreuses personnalités de la Culture, et notamment de la musique classique, ont réagi dans les médias et sur les réseaux sociaux.

La grande chanteuse lyrique Mady Mesplé s'est éteinte le samedi 30 mai 2020. Atteinte de la maladie de Parkinson, la soprano résidait à Toulouse (Haute-Garonne), après s'être produite pendant trente ans en France comme dans les plus grandes salles du monde.

« Une perfection vocale doublée d’une présence rare »

La cantatrice a mélangé les genres avec élégance, sous la direction des plus grands (Georges Prêtre, Pierre Dervaux, Bernard Haitink) ou en collaboration avec de grands metteurs en scène (Patrice Chéreau, Franco Zeffirelli).

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Dans la presse, les hommages rendus à Mady Mesplé sont nombreux. Le Figaro rappelle que « Quinze jours après le baryton Gabriel Bacquier, c’est une autre grande voix du Sud qui s’est tue dans sa ville rose natale, celle de la soprano toulousaine Mady Mesplé ». Incontournable, elle fut « l’une des plus grandes chanteuses lyriques françaises », ajoute Télérama. Dans son Sud natal, la presse locale n'oublie pas de rappeler le caractère international de sa carrière, avec ses performances dans Lakmé, Lucia di Lammermoor, la Flûte enchantée ou encore les Contes d’Hoffmann. Les journalistes évoquent son timbre précis et lumineux, « une perfection vocale doublée d’une présence rare ».

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Guillaume Decalf, journaliste à France Musique, rappelle aussi que « le nom de Mady Mesplé restera également lié à la modernité et à aux créations de ses contemporains, tels que rappelle aussi Jolas ou Boulez ». Une musique qu'elle ne jugeait pas plus difficile, mais qui nécessitait beaucoup de travail.

Comme une petite bougie qui s'éteint

De nombreuses personnalités de la Culture lui ont rendu hommage. Évidemment, le théâtre du Capitole et son directeur artistique Christophe Ghristi se sont souvenus de sa « voix très cristalline avec des aigus et des sur aigus phénoménaux ». Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a fait part lui aussi de sa très grande émotion.

Le ministre de la Culture, Franck Riester, met en évidence sa contribution « à faire rayonner la culture française sur les scènes du monde entier ».

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Alain Lanceron, président de Warner Classics France, a bien connu Mady Mesplé. Il l'a rencontrée lorsqu'il avait 17 ans et retient d'elle « une chanteuse qui aimait profondément la musique et qui souhaitait d'abord être pianiste. Elle avait l'oreille absolue et déchiffrait aisément les partitions. Son approche de la musique était d’ailleurs très stricte ».

Son succès populaire, Mady Mesplé le doit à un jeu dramatique bouleversant et à une personnalité qui a su conquérir le public. « Elle était d’une beauté renversante et son hyper-sensibilité rendait son jeu très moderne », se rappelle Alain Lanceron. « Lorsqu'elle mourrait sur scène, elle se transformait en une sorte de petite bougie qui s'éteignait. C'était très touchant. En dehors du spectacle, les gens découvraient une personne accessible, pleine d'humour et d'une très grande modestie. »

L’âge d’or de l’Opéra français

Jean-Philippe Thiellay, directeur du Centre national de la musique, salue quant à lui « une très grande artiste à la voix exceptionnelle ». Le baryton Ludovic Tezier préfère invoquer la poésie pour rendre hommage à Mady Mesplé : « Elle s’est envolée, légère comme l’élégance. » Parmi les autres institutions, l’Opéra Grand Avignon écrit « Vous étiez notre plus doux rêve »,  tandis que celui de Marseille parle d'une « étoile appartenant à l’âge d’or de l’Opéra français ».

Ces dernières années, Mady Mesplé avait décidé de transmettre son Art à des élèves qui saluent eux aussi sa simplicité et sa gentillesse.