"Merci Messieurs" : pluie d'hommages après les disparitions de Radu Lupu et Nicholas Angelich
Par Louis-Valentin Lopez
Renaud Capuçon, Zhang Zhang, David Kadouch, le Théâtre des Champs-Élysées, la Philharmonie de Paris... Tous pleurent aujourd'hui les deux grands pianistes, et leur rendent des hommages poignants.
Jour de deuil dans le monde de la musique classique. En ce début de semaine, une vive émotion s'empare des musiciens, des mélomanes et des institutions, après les disparitions, coup sur coup, des grands pianistes Radu Lupu et Nicholas Angelich, âgés respectivement de 76 et 51 ans. Et les multiples témoignages qui essaiment sur les réseaux sociaux, ainsi que sur l'antenne de France Musique, sont à la hauteur de leur immense talent.
Radu Lupu et Nicholas Angelich admirés, appréciés, adorés même. "Avec eux le temps du concert ne s’inscrivait plus dans une chronologie normale, on respirait avec eux, on frôlait les abîmes avec eux. Notre cœur, notre âme épousaient les contours de leur imagination. Merci Messieurs pour tout", écrit le pianiste David Kadouch sur Twitter. "Deux des plus grands mystères de l’inspiration musicale nous abandonnent, et nous laissent désormais tenter de rêver sans eux… Merci Radu Lupu et Nicholas Angelich par votre science surnaturelle du son de m’avoir donné tant de souvenirs inoubliables", ajoute le pianiste Gaspard Dehaene. "Des pertes incommensurables. Deux immenses artistes. Deux des êtres humains les plus gentils que j'ai eu la chance de connaître", abonde la violoniste Zhang Zhang.
Messages personnels
Renaud Capuçon salue sur son compte Twitter la mémoire de Nicholas Angelich, "pianiste hors normes" mais aussi "ami sensible". "Tu fus le camarade, mi-ours mi-ange, d'une génération de musiciens qui te pleurent aujourd'hui. Le Quatuor Ébène a eu l'honneur de souvent partager la scène de tes mystères. Les Forces Majeures ont donné leur tout premier concert avec toi. Ton parrainage demeure", réagit aussi, touché, le violoncelliste Raphaël Merlin.
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Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a lui aussi rendu hommage au génie et à la personnalité de Radu Lupu : "Il était l’humilité faite homme, un des interprètes les plus géniaux de Schubert, il tirait de son piano une sonorité à la frontière de la musique et du silence", écrit-il.
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Le pianiste phénomène Igor Levit n'oublie pas non plus Harrison Birtwistle, grand compositeur anglais de musique contemporaine, disparu lui aussi lundi à l'âge de 87 ans. "Harrison Birtwistle. Radu Lupu. Nicholas Angelich. Trois géants de la musique nous ont quittés. Quel jour triste pour le monde de la musique. Je n'ai plus les mots", lâche-t-il.
Hommages des institutions musicales et de France Musique
Les institutions musicales sont aussi en deuil ce mardi. "Quelle tristesse d'apprendre la disparition de l'immense Nicholas Angelich. Nous nous réjouissions de le retrouver au TCE à deux reprises au mois de juin, mais la maladie en a décidé autrement", écrit le Théâtre des Champs-Élysées. La Philharmonie de Paris lui rend aussi hommage, en partageant une vidéo de Nicholas Angelich en train de jouer le Concerto pour piano n°4 de Beethoven avec Insula Orchestra :
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Enfin, la matinale de France Musique était entièrement consacrée ce mardi aux deux pianistes . À propos de Nicholas Angelich, le journaliste et critique musical Alain Lompech se souvient d'un "doux géant", à la personnalité extrêmement attachante. Radu Lupu était quant à lui un pianiste "à part", dit-il, de ces artistes "qui n'ont pas d'école." René Martin, Philippe Cassard, Bertrand Chamayou et Alain Lanceron, tous très émus, ont eux aussi rendu des hommages poignants aux géants disparus. "Nicholas Angelich était un être tellement pur, comme un ange. Cela se ressentait dans sa musique", a notamment déclaré le directeur du label Warner Classics.