Monteverdi en scène, du madrigal à l'opéra

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Monteverdi en scène, du madrigal à l'opéra

Orfeo ed Euridice, 603X380
Orfeo ed Euridice, 603X380

Claudio Monteverdi marque avec l’Orfeo en 1607, la naissance de l’opéra. Comment réussit-il un tel chef-d’œuvre avec sa première œuvre scénique, éléments de réponse dans le Matin des musiciens en compagnie de Paul Agnew, pour accompagner votre écoute du VIIe livre des madrigaux interprété par les Arts Florissants et diffusé dans le Concert de l'après-midi.

24 février 1607, Mantoue ** : coup de tonnerre au Palais des Gonzague suite à la première représentation de l’Orfeo, fable en musique offerte par le duc Francesco Gonzague à ses convives pour les fêtes du carnaval. L’œuvre, inspirée par la légende d’Orphée de la mythologie grecque, est signée par Alessandro Striggio, conseiller du prince, pour le livret, et par Claudio Monteverdi,** violoniste dans la chapelle du duc, et compositeur de talent, pour la musique. Francesco Gonzague attend beaucoup de cette représentation : à la tête de l’Académie mantouane des Invaghiti, dans le contexte foisonnant de l’Italie de la Renaissance, il rêve d’une dramma per musica qui réussirait la synthèse parfaite, à l’image de la Grèce antique idéalisée, entre le théâtre, la poésie et la musique. Le duc ne lésine pas sur les moyens : il a choisi les chanteurs, organisé les représentations, fait imprimer le livret. A juste titre : l’Orfeo est un chef-d’œuvre absolu qui détonne dans le paysage musical de l’époque par son originalité musicale et sa richesse dramaturgique. C’est le premier à poser le cadre de l’opéra qui continuera à évoluer dans le même sens au cours des siècles à venir : la musique au service de l’émotion et de l’expressivité du texte.

Mais comment Claudio Monteverdi est-il arrivé à un tel coup de génie dès sa première œuvre scénique ? C’est la question qui occupe le Matin des Musiciens en compagnie de Paul Agnew. A l'origine de l'intégrale des madrigaux du compositeur à la tête des Arts florissants, projet qui au bout de deux ans arrive au VIIe livre, Paul Agnew part du postulat que le maître a déjà préparé cette révolution dans ses œuvres antérieures, et notamment dans ses madrigaux visionnaires, dont il publie le premier livre à seulement vingt ans.

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Pour accompagner la diffusion du concert de l’ensemble capté à la Cité de la musique - avec au programme, le VIIe livre des madrigaux - nous vous proposons de réécouter ce cheminement passionnant, analysé par Paul Agnew depuis le premier recueil des madrigaux publié en 1587.

Le Matin des musiciens : Paul Agnew et les madrigaux de Monteverdi
►Le Concert de l'Après-midi : le 7ème Livre des madrigaux de Monteverdi (I)
►Le Concert de l'Après-midi : le 7ème Livre des madrigaux de Monteverdi (II)