
L’accès à la célébrité n’est jamais facile. Dans un monde où la concurrence est rude, certains artistes sont prêts à tout pour une reconnaissance rapide.
« J’ai beaucoup travaillé. Quiconque travaillera comme moi pourra faire ce que j’ai fait » a dit Jean-Sébastien Bach. Composer, chanter, jouer d’un instrument : travailler, oui, mais pourquoi ? L’argent ? La reconnaissance du public ? Des pairs ? La célébrité ? L’amour de l’art ? L’épanouissement personnel ? Le dépassement de soi ? Autant de réponses que de profils d’artistes…
Pour ceux qui sont motivés par la reconnaissance rapide et la réussite financière, la plateforme vidéo **Youtube ** est devenue un mirage alléchant. Tous les styles de musiques donnent naissance, sur cette plateforme, à des « phénomènes » planétaires au succès aussi grandiloquent qu’éphémère.
Il ne s’agit pas seulement de musique, mais aussi d’un concept, et des images qui accompagnent, à l’instar de la chanson Gangnam Style du Coréen « Psy », dont la vidéo a dépassé les 2 milliards de vues en mai dernier. Vecteur musical parodique au ridicule plus ou moins assumé, où « innover » rime souvent avec « choquer », Youtube est un monstre dévorant qui accouche de ses enfants-rois pour mieux les dévorer par la suite.
La musique classique n’est nullement épargnée par ce phénomène. En témoigne la popularité rencontrée par Maggie Lane, Américaine et « Opera Singer » de son état, dont la vidéo sur Youtube dépasse les 200 000 vues en moins de 48h. La recette magique ? Passer dans un « reality show » voyeuriste (« America’s Got Talent »), y chanter O Mio Babbino Caro (extrait de l’opéra Gianni Schicchi de Puccini ) puis se déshabiller tout en chantant pour finir l’air en maillot de bain orné de strass.
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A voix nue, la prestation n’eut sans doute pas rencontré le même succès, surtout chez les personnes atteintes d’une bonne audition. Un principe prévaut : faire ce que les autres ne font pas.
D’autres adoptent ce principe sans donner autant de leur personne. C’est le cas de Daria van den Bercken, qui a « créé le buzz », selon la formule consacrée, en jouant Haendel dans les rues d’Amsterdam, sur un piano tracté par une voiture ou un vélo.
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Contrairement à la vidéo précédente, il s’agit bien là d’une vraie artiste. Elle se produit également pour de vrais orchestres, en compagnie d’autres vrais solistes, et a signé un contrat avec un vrai label. Son initiative dans les rues d’Amsterdam avait pour vocation de « répandre la musique classique » au plus grand nombre. Le succès était un bonus.
Et pour ceux qui ne veulent pas se montrer en bikini, ni avoir une idée originale ? Il y a l’exemple Valentina Lisitsa. Pas de bikini, pas de piano tracté par une voiture, mais une simple et sobre interprétation de la *Sonate au clair de lune * de Ludwig van Beethoven.
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En 2007, Valentina Lisitsa n’était encore qu’une sombre pianiste inconnue, partie d’Ukraine pour suivre son mari, lorsqu’elle décide de diffuser ses vidéos sur Youtube. Plus de 74 millions de vues et 142 000 abonnés plus tard, elle signe un contrat chez Decca et remplace au pied levé Boris Berezovsky à **Pleyel. ** Boris Berezovsky dont la vidéo la plus populaire, sur Youtube, atteint à peine les 450 000 vues…
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