Nouveau report pour la Folle journée, l'événement résiste aux intempéries
Par Aude GigerFragilisée par la démission de sa directrice générale, mise en cause par un audit, la Folle journée tient bon. Nouveau directeur par intérim, nouvelles dates, les attentes vis-à-vis de l'événement sont nombreuses.
Reportée aux 9, 10 et 11 avril après une programmation initiale en février, la Folle journée de Nantes est à nouveau reculée aux 28, 29 et 30 mai. Volontariste face à la crise et prompte aux reprogrammations et adaptations en tous genres, la direction de l’événement a été fragilisée par un récent audit de la société KPMG. Diligenté par la municipalité de Nantes, celui-ci mettait en cause la directrice générale de l’institution, Joëlle Kerivin, pour des « fautes de gestion » impliquant des « mouvements de trésorerie très importants, liés à des avances de salaires et de frais de représentation ». Le 12 mars, l’intéressée démissionnait, tandis que la mairie décidait de déposer une plainte auprès du Procureur de la République de Nantes.
Lundi 22 mars, le conseil d’administration de la Folle journée s’est penché sur l’audit en présence d’un commissaire aux comptes ; un audit supplémentaire a été sollicité pour déterminer l’ampleur du préjudice subi. La séance a également permis de désigner un remplaçant à Joëlle Kerivin : l’actuel directeur général adjoint de la Cité des congrès de Nantes, Éric Montant, prendra ses fonctions de manière « transitoire » auprès de la société d’économie mixte pour accompagner la tenue de l’événement dans les meilleures conditions possibles.
Aux événements dans les parcs et jardins de la ville devraient s’ajouter dix concerts à la Cité des congrès. Les organisateurs plaident pour que ces derniers soient retenus par le ministère de la Culture pour figurer parmi les concerts expérimentaux, dans le cadre des études prévoyant les conditions de la reprise du spectacle vivant… après de longs mois d’absence.