
Dans un entretien accordé au journal italien La Repubblica, Plácido Domingo rejette une fois de plus les accusations de harcèlement sexuel à son encontre. Il affirme que certaines de ses déclarations ont été mal comprises et souhaite que sa vie revienne à la normale.
Après plusieurs mois de silence passés reclus à Acapulco au Mexique, Plácido Domingo, remis du coronavirus, nie à nouveau les accusations de harcèlement sexuel dont il a fait l'objet. « Cela m'a fait plus de mal que le virus », explique le chanteur de 79 ans au quotidien italien La Repubblica.
Accusé par une vingtaine de femmes, il avait présenté des excuses publiques et fait un don de 500 000 dollars aux bonnes œuvres de l'AGMA, l'un des principaux syndicats de chanteurs lyriques américains. Des excuses qui ne sont pas des aveux, souligne Plácido Domingo. « Les journalistes parlent de moi comme si j'avais été jugé sur des accusations précises, c'est inacceptable », déplore-t-il, avant de s'emporter : « je ne suis pas le Weinstein du lyrique », en référence au producteur Harvey Weinstein, condamné à 23 ans de prison en février pour des faits de viols et harcèlement sexuel.
Je n'ai jamais fait de forcing ni de chantage
Un « retour à la normale »
Après les accusations, Plácido Domingo a vu la quasi-totalité de ses concerts annulée et a dû abandonner son poste de directeur de l'opéra de Los Angeles. Le chanteur veut faire table rase du passé : oublier le coronavirus, faire oublier les accusations et « retourner à la normale », car ces événements « ont fait beaucoup de mal à [sa] famille et à [lui-même] ».
Le chanteur déchu regrette de ne plus pouvoir chanter dans certains pays, sur certaines scènes qui lui sont fermées. Jeudi 6 août à Salzburg, il a reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière. Il entamera lors de la deuxième partie du mois une tournée en Italie.