A l'Improviste prend la clé des champs ce soir avec une mosaïque sonore glanée sur la 10ème édition du festival Pépète Lumière, festival itinérant basé dans le Clunisois.
Mosaïque sonore enregistrée dans le cadre de la dixième édition du Festival Pépète Lumière
du 31 mai au 02 juin 2019 à Blanot (Bourgogne)
A l'Improviste a donc pris ses valises pour atterrir en Sud Bourgogne, dans le village de Blanot. C'est ici que la dixième édition de Pépète Lumière avait élu domicile fin mai. Le festival n'a jamais accueilli autant de public que sur cette édition. Le secret de cette réussite ? l'originalité de ses propositions et plus encore son esprit créatif. Car une fois qu'on a donné les ingrédients de Pépète Lumière, en gros un pot-pourri de musiques improvisées, de poésie et de Landart, en réalité fait qu'effleurer la réalité de ce festival. L'essentiel est autre part... Il est dans la poésie qui irrigue l'articulation des événements et dans la symbiose réelle entre les propositions du festival et le lieu où il s'épanouit, le lieu, et bien sûr aussi ses habitants...
Blanot est un magnifique village dans les Monts du Mâconnais. Organisé autour de l'Eglise Saint Martin, il est entouré de forêts et surplombé par le Mont Saint-Romain. Blanot a aussi ses grottes. Pépète Lumière a investi tous ces lieux, en proposant chaque jour aux festivaliers une marche sonore et poétique.
Premier Jour, la Marche Pétrifiée sur le site des grottes de Blanot avec la comédienne Flore Audebeau et le contrebassiste David Chiesa. Du fond du gouffre ils ont fait jaillir leur version d'un poème puissant de Christophe Tarkos.
A la sortie de la grotte, l'audio naturaliste Pascal Dhuicq proposait un Menu pour les oreilles avec diffusion de sons de la nature.
Deuxième Jour, la Marche étourdissante, une boucle autour du village de Blanot, jalonnée par quantité de surprises sonores et visuelles. Elle a pour fil rouge sonore un trio de trombones baptisé Bomonstre : Olivier Bost, Patrick Charbonnier et Fabrice Charles. Les oreilles et la vue sont sans cesse sollicités pendant cette marche. La Cie Jeanne Simone investit un champs par la voix, les sons, les corps. Sur le chemin entre les grottes et le village de Blanot, au lieu dit le Briou, Fred Martin a installé ses arbres voyageurs, un bosquet transformé en pirogue sylvestre. Les trombonistes de Bomonstre ont fait la marche au pas de course pour surprendre les festivaliers sur différentes étapes : dans la chapelle de Blanot, sur le chemin, dans les hauteurs...
Le compositeur et concepteur Lionel Marchetti s'est associé à eux en mettant en espace le jeu. Ensemble; ils ont pensé le paysage comme une partition naturelle.
La poésie était à l'oeuvre tout au long du parcours grâce aux Sœurs Brontë, au facteur cheval Bertrand Boulanger, à la danseuse-acrobate Sandrine Juglaire.
Pour refermer cette Marche étourdissante, quatre musiciens-oiseaux, quatre saxophonistes avaient été réintroduits en milieu sauvage. Ils forment une petite volière, réunie autour de Lionel Garcin.
Après avoir marché, il faut danser. Ce deuxième jour se referme sur le bal du samedi avec Rita Macido et les partisans du Parti collectif.
Troisième Jour, avec deux Marches :
Une Marche contemplative proposée au petit matin (5h) par l'audio-naturaliste Pascal Dhuicq et l'oiseau musicien Lionel Garcin. Cette promenade se fait par paliers. Elle commence dans les champs puis s'enfonce dans la forêt qui entoure le Mont Saint Romain.
En milieu de matinée, sur les hauteurs, concert du duo Oort avec Jean-Sébastien Mariage et David Chiesa, puis, pour refermer cette marche contemplative une Grande Volière perchée dans les arbres !
Une Marche sur la tête avec les musiciens du Parti collectif et Rita Macedo...
A l'Improviste n'a pas assisté au bouquet final de cette 10ème édition : un final pétaradant proposé par Pyro'Zié et sa performance pyrotechnique diurne, avec les musiciens et performeurs du festival.
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