La contrebassiste Joëlle Léandre fête ses quarante années de musique sur les routes avec la recréation de "Can You hear me", une composition-improvisation taillée sur mesure pour son tentet. A l’Improviste a saisi sur le vif l’événement à la Dynamo de Pantin dans le cadre du festival Banlieues Bleues le 7 avril.
- Joëlle Léandre Contrebassiste
// Prochain enregistrement public de l'émission "A l'improviste"
le lundi 09 mai 2016 à 19h au studio 106 de Radio France //
Solo : Michele Rabbia (percussions)
&
Le Collectif Warning (11 musiciens)
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=- Puis rendez-vous avec vos places porte D à 18h30.
Attention : toute personne non inscrite ne pourra pas rentrer pour le concert
« A l’Improviste » au Festival Banlieues Bleues **
Le Joëlle Léandre Tentet **
« Can you hear me? »
Avec : Jean-Brice Godet ** clarinette, Jean-Luc Cappozzo ** trompette, Christiane Bopp ** trombone, Alexandra Grimal ** saxophones,** Théo Ceccaldi** violon, Séverine Morfin ** alto, Valentin Ceccaldi ** violoncelle,** Guillaume Aknine ** guitare électrique,** Florian Satche ** percussions, batterie** et Joëlle Léandre** direction artistique, composition et contrebasse
Concert enregistré à la Dynamo de Pantin le 07 avril 2016
Dans Can you hear me, l’écriture se mêle à l’improvisation en toute fluidité et les musiciens du Tentet, presque tous des « enfants » de Joëlle Léandre rencontrés au cours de workshops (à l’exception du merveilleux trompettiste Jean-luc Cappozzo), y trouvent visiblement leur compte !
Joëlle Léandre évoque au cours de cette émission les enjeux de cet aller-retour entre composition et improvisation et aussi le contexte dans lequel elle a imaginé en 2009 la première version de Can you hear me commandé par un festival autrichien : une douleur personnelle, la mort de son père et l’horreur devant les guerres qui secouaient - et secouent toujours- le Proche-Orient.
Can you hear me est un appel : un appel aux parents qui sans doute n’ont pas mesuré l’ampleur de la bataille menée par leur fille pour développer un langage qui n’appartient qu’à elle, sur ce bout de bois … qui n’a pas les lettres de noblesse qu'ont le violon, l'alto ou le violoncelle !
C’est aussi un appel aux hommes qui dans cet univers de la musique improvisée et du jazz ont souvent eu une solidarité d’hommes, en oubliant parfois d’appeler les femmes, de les inviter à les rejoindre sur scène.
Dans ce Can you hear me de Joëlle Léandre, il y a tout le militantisme de cette femme du Sud, qui se compare volontiers à un roc et n’entend pas baisser les bras devant les déterminismes, quels qu’ils soient !
Cette composition ouverte, Joëlle Léandre la regarde un peu comme un "Concerto grosso". Je veux voir dans ce clin d’oeil à une forme du passé une référence à cette culture de musicienne qui est inscrite dans le parcours de Joëlle léandre (qui a tout joué autrefois ; la musique classique et surtout la musique dite « contemporaine »).
Et puis, au-delà de ce clin d’oeil, il y a bien sûr aussi la jubilation de faire de la musique ensemble, à dix, de « concerter ».
Et enfin, dans l’écriture en unisson, très simple et dépouillée de ce Can you hear me, qui oscille entre Lamento et Déploration, j’entends des références à la musique d’autrefois, sûrement inconscients d'ailleurs, (pourquoi ai-je pensé à Henry Purcell que Joëlle Léandre n’écoute sans doute jamais ?) comme si la contrebassiste, à ce moment précis de son évolution, avait voulu s’inscrire, malgré elle, dans un héritage !
Extrait diffusé :
Joëlle Léandre
No Comment n°5
**Fou records ** CD 14
► Le CD "Can you hear me ?" est sorti chez AYLER RECORDS
**♦ ** Un immense merci à Christian Taillemite pour ses photos du concert du Joëlle Léandre Tentet à la Dynamo de Pantin ♦
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