La pianiste et compositrice Françoise Toullec nous offre toute cette semaine une suite de miniatures interprétées par l'ensemble La Banquise, qu'elle définit comme des comédies sonores regroupées sous le titre de "Fantaisie en si".
- Françoise Toullec Pianiste, improvisatrice, compositeur
- Ensemble La banquise
"Fantaisie en si" de Françoise Toullec (sur des textes de Fabrice Villard)
Interprété par le Quintet "La Banquise" :
Avec : Claudia Solal, voix - Françoise Toullec, piano - Louis Michel Marion, contrebasse - Antoine Arlot, saxophone alto & électroacoustique et Michel Deltruc, batterie
Rediffusion de la création enregistrée le 27 septembre 2013 à Radio France.
Deuxième mouvement :
La fantaisie de Fabrice Villard ** a enflammé celle de Françoise Toullec ** qui s’amuse dans cette composition intitulée « Fantaisie en si » à marier librement et sans hiérarchie les sons des poèmes avec quantité d’objets sonores, traités par l’électroacoustique, auxquels se mêlent des « personnages » incarnés par les instruments, le piano, la contrebasse, la voix, et la batterie. D’une pièce à l’autre, la musicienne crée une comédie sonore correspondant à l’humeur, au climat du poème.
La miniature d’aujourd’hui met en musique le poème *« l’Heeerbe » * de Fabrice Villard, un texte qui se résume à quelques mots répartis sur trois récitants ; en l’occurrence ici la voix de Claudia Solal, et celles des musiciens de « La Banquise », le quintet de Françoise Toullec
♫ L’heeerbe
D’après *« l’heeerbe, poème pour trois récitants » * de Fabrice Villard.
Dans cette pièce burlesque et très poétique, la chanteuse joue les 3 personnages du poème :
1° en bêlant avec l’air idiot
2° sur un ton pincé ou en ouvrant exagérément la bouche
3° avec la bouche en cul-de-poule
les mélodies sont à peine esquissées, pour laisser place au parlé/chanté
Dans la 2ème partie de la pièce les répliques sont parfois dites par tous les musiciens simultanément à leur jeu instrumental, en conservant le caractère du personnage.
Le rôle de l’électronique, dans son traitement du son des instruments (contrebasse au début, puis piano), est conçu non pas pour transformer la matière instrumentale mais pour en révéler certaines dimensions.
Seule la matière vocale textuelle subit des distorsions et déformations diverses, notamment dans les chutes de registre.
Cette pièce qui commence de façon statique par un jeu hors tempo dans le registre le plus aigu évolue progressivement, après une mouvement tourbillonnant de valse, vers les registres instrumentaux les plus graves avec une temporalité perturbée, et des effets de ralenti faisant sombrer l’ensemble dans une sorte de néant burlesque.
Poème graphique :
récitant 1 récitant 2 récitant 3
l’heeerbe
c’est l’heeerbe
l’heeerbe
c’est sûûûr
l’heeerbe
c’est l’heeerbe
c’est l’heeerbe
l’heeerbe
c’est sûûûr
c’est l’heeerbe
l’heeerbe
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