Musiques de la Géorgie, des montagnes du Caucase à Tbilissi

Khatia Buniatishvili est née à Batoumi en 1987. Comme sa sœur, elle commence le piano à l'âge de trois ans avec sa mère et donne son premier concert avec l'orchestre de chambre de Tbilissi à l'âge de six ans. Elle entre en 2004 au conservatoire d'état de Tbilissi puis en 2006 à l’université de musique et des arts du spectacle de Vienne. En 2008, après son prix au concours international de piano Arthur-Rubinstein, elle débute aux États-Unis au Carnegie Hall de New York avec le concerto n°2 de Frédéric Chopin et donne en 2009 son premier récital au Festival de La Roque-d'Anthéron.

Khatia Buniatishvili qui vit à Paris depuis plus de dix ans, acquiert la nationalité française en 2017.

Partout où elle va, elle affiche complet. Généreuse avec son public, elle a un sens de la scène et du spectacle inné. La critique se montre plus réservée à son égard. Elle divise, comme peuvent encore le faire les plus grandes stars du clavier : Lang Lang, Hélène Grimaud, Yuja Wang ou Sokolov et, avant eux, un certain Horowitz, à qui l’on reprochait de prendre le pouvoir sur les compositeurs qu’il était censé servir.

Lisa Batiashvili est née en 1979 à Tbilissi dans une famille de musiciens, son père est violoniste et sa mère pianiste. Elle commence à étudier le violon avec son père à l'âge de quatre ans. En 1991 elle part vivre avec sa famille en Allemagne pour fuir la guerre civile qui sévit en Géorgie. Elle poursuit ses études de violoniste à la Hochschule für Musik und Theater Hamburg avec Mark Lubotsky puis à la Musikhochschule de Munich auprès du professeur Ana Chumachenko.

Khatia Buniatishvili et Lisa Batiashvili ont grandi dans le même quartier de Tbilissi, sans se connaître. Et en 2013 le Festival de Verbier les a fait mêler leurs talents, et leurs personnalités, pourtant à première vue dissemblables. Toutes deux réunies par une même passion pour leur pays, que cette alliance musicale leur permet de célébrer. Leurs racines, disent- elles d’une même voix, leur donnent une sensibilité commune, une pulsion venue de loin, qui les fait respirer au même rythme.

Anita Rachvelichvili est née en 1984 Tbilissi. Elle commence à étudier le piano à l'école puis débute le chant au Conservatoire Vano-Sarajishvili : elle reçoit alors une bourse du président géorgien Mikheil Saakashvili. Encore étudiante, elle fait ses débuts à l' Opéra de Tbilissi en interprétant Maddalena dans Rigoletto de Verdi et Olga dans Eugène Oneguine de Tchaïkovsky.  Elle rejoint la troupe du théâtre en 2006.

En 2009, elle est propulsée à l'âge de 25 ans sur la scène internationale aux côtés de Jonas Kaufmann à la Scala de Milan dans une production de Carmen, retransmise en direct dans le monde entier. En 2015, Anita Rachvelishvili interprète Amneris dans Aïda de Verdi, un rôle qu’elle a déjà pris à Détroit, Vérone et Milan et qui lui permet de débuter au Théâtre de l'Opéra de Rome. Elle s'impose comme un des grands noms de l'opéra contemporain, tant par sa voix rare que par l'intensité de son interprétation.