Anne Queffélec, pianiste
Elle joue pratiquement tout ce qui est en noir et blenc, de Bach à Dutilleux, mozartienne aussi et comment !, mais aussi amoureuse de son cher Satie. Elle peut soulever les foules à La Roque d'Anthéron ou aller jouer en catimini dans les prisons de Nantes, car c'est avant toutes choses une belle personne. Alors, servez-vous une bonne bolée et faites chauffer le kouign-aman car nous déjeunerons à la bretonne aujourd'hui, sans oublier de monter le son !
Du plus loin qu'elle s'en souvienne, elle s'est toujours vue pianiste. Sa mère avait fait l'Ecole Normale de Musique où elle avait croisé Cortot, et son père, écrivain renommé tout comme son frère, adorait improviser au clavier. Férue de culture, la famille vit quasiment dans une grotte préhistorique, sans frigo ni voiture, télévision, ni même électrophone.
Et puis il y a les études générales qu'il faut bien suivre jusqu'à ce que, à 17 ans, son bac philo en poche, elle soit obligée de choisir entre hypokhâgne et le Conservatoire de Paris. Elle optera bien sûr pour ce dernier où elle aura entre autres condisciples Michel Béroff, Jacques Rouvier ou sa chère partenaire Catherine Collard. Puis, ses diplômes obtenus, elle part à Vienne étudier auprès d'Alfred Brendel, de Jorg Demus et de Paul Badura-Skoda.
Allez vous étonner après cela qu'avec ses prix à Munich et à Leeds elle excelle dans le répertoire classique !, mais elle étend sa palette sur les siècles jusqu'à Dutilleux. Résultat : une des plus belles carrières tricolores qui soient, même si elle récuse le terme, un mot trop froid et glaçant à ses oreilles.
Et il y a tout ce qu'elle n'a pas eu encore le temps de faire : la chanson réaliste, l'écriture pour une fugue, la philosophie, les mathématiques, mais aussi le rock, les claquettes, le ski et la cuisine. Sans compter son rôle de mère poule qui lui tient très à cœur, obligeant ses deux garçons à étudier la musique jusqu'à leurs 14 ans - d'ailleurs l'un d'entre eux a continué de son propre chef.
Bref, c'est une forte femme, même si c'est un tout petit format, à notre table aujourd'hui : Anne Queffélec.
Avec la complicité téléphonique de Gaspard Dehaene, pianiste, fils d'Anne Queffélec, et en archive les voix d'Henri Queffélec, écrivain, père d'Anne, et de Brigitte Engerer, pianiste
Programmation musicale
Gabriel Dupont
Après-midi de dimanche (Les Heures dolentes)
Anne Queffélec, piano
Mirare 189
Joseph Haydn
Concerto pour piano en ré majeur Hob XVIII 11 : III, Rondo all'Ungherese - Allegro assai
Anne Queffélec, piano
Orchestre de chambre de Lausanne
Armin Jordan
Erato 2292 45675 2
Domenico Scarlatti
Sonate en si mineur K. 27
Anne Queffélec, piano
Erato 4509 96960 2
Wolfgang Amadeus Mozart
Fantaisie en ut mineur K. 475
Anne Queffélec, piano
Mirare 9913
Frédéric Chopin
Polonaise en sol mineur S 1/1
Anne Queffélec, piano
Mirare 096
George et Ira Gershwin
They All Laughed
Ginger Rogers
Chansons Cinéma 007
Jean-Sébastien Bach / Ferruccio Busoni
Ich ruf' zu dir, Herr Jesu Christ BWV 639
Anne Queffélec, piano
Mirare 082
Erik Satie
Valse du mystérieux baiser dans l'oeil (La Belle Excentrique)
Anne Queffélec et Gaspard Dehaene, piano à quatre mains
Mirare 189
Trad. Bretagne
Dans les prisons de Nantes
Tri Yann, vocal et instrumental
Déclic 8426242
Henri Dutilleux
Préludes pour piano : I, D'ombre et de silence
Anne Queffélec, piano
Virgin Classics 5 45222 2
Georg Friedrich Haendel, transcription Wilhelm Kempff
Menuet en sol mineur, d'après le Menuet de la Suite en si bémol majeur HWV 434
Anne Queffélec, piano
Mirare 010
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