Après 20 ans de silence, un label de jazz reprend du service

Le label Pee Wee fait son grand retour ! Après avoir connu une période d’activité fructueuse entre 1995 et 2000, les fondateurs du label indépendant, dont fait partie Vincent Mahey, ont décidé de reprendre du service. Après avoir publié pas moins de 25 disques, la maison de disques de jazz souhaite réinvestir ce secteur musical en proposant d’enrichir son catalogue déjà existant, mais également en se tournant vers la réédition.
Après 20 ans d’arrêt, dû principalement à la fermeture de leur distributeur principal, le label a souhaité renaître de ses cendres pour « aider au mieux les artistes à hauteur de leur talents, en particulier dans ce contexte hostile ».

"Il n'y a quasiment plus d'indépendants dans le milieu du jazz"

Prônant une « production à l’ancienne », l’équipe principalement constituée d’ingénieurs du son, a à cœur de laisser aux musiciens du temps pour s’exprimer et déployer toute leur créativité. Pourtant, selon Vincent Mahey, ce processus n’est pas légion dans ce milieu : « On pourrait croire qu’il y a de nombreux labels indépendants français dans le jazz mais en réalité la plupart des maisons de disques sont des labels de musiciens ». Avec 85 labels de jazz recensés sur le territoire, une bonne partie d'entre eux sont effectivement constitués de musiciens qui sont forcés de s’autoproduire, un véritable « trompe-l’œil» pour le directeur artistique et musical de Pee Wee.

En relançant son label, Vincent Mahey tient à faire revivre les disques qu’il a publiés à l’aube des années 2000 en leur offrant une seconde jeunesse, en les agrémentant de titres inédits ou en retravaillant le mastering. Mais l’objectif du label reste avant tout de signer de nouveaux artistes, ou bien de sortir des nouveautés très attendues, comme par exemple le premier disque solo du guitariste Biréli Lagrène. On souhaite donc une longue vie au label Pee Wee qui fêtera officiellement son grand retour ce lundi 31 janvier sur la scène du Théâtre des Nouveautés à Paris.