Le temps d'un week-end consacré aux "orchestres d'Afrique", La Philharmonie de Paris invite du 10 au 12 juin de nombreuses formations reflétant la vie musicale africaine dont l'Orchestre symphonique kimbanguiste de Kinshasa. Son directeur Armand Diangienda nous dit tout de cet orchestre historique.
L’Orchestre Symphonique Kimbanguiste a été fondé à Kinshasa en 1994 par le violoncelliste, compositeur et chef d’orchestre Armand Diangienda. Également ancien pilote de ligne, ce dernier est le petit-fils de Simon Kimbangu, prédicateur à l’origine du mouvement religieux chrétien connu aujourd’hui sous l’appellation kimbanguisme. Le nom de l’orchestre évoque ce prestigieux aïeul.
Ce projet est né d’un big band dans lequel il jouait du piano avec des amis de la fanfare kimbanguiste. Son père chef de l’église kimbanguiste lui évoque son souhait d’assembler ce big band avec les groupes musicaux de l’église. Ce n’est qu’en 1992, après le décès que son père, qu’il réalise ce désir, et crée un orchestre symphonique.
Seulement deux musiciens de l’orchestre sont des professionnels, la plupart sont des amateurs qui « viennent de tous les horizons : certains sont médecins, d’autres banquiers, ou professeurs »
Aujourd’hui, les musiciens possèdent des instruments et du matériel achetés en Chine, ou sur Internet. Toutefois, à leurs débuts il y a une vingtaine d’années, il leur fallait bidouiller des « câbles de frein de vélo » pour trouver une corde qui leur manquait, ce qui était assez dangereux.
Accompagné par le Chœur de l’Orchestre de Paris, l’OSK interprètera ce week-end, plusieurs œuvres, dont la symphonie Mon identité, d’Armand Diangienda, une symphonie aux colorations congolaise.
En concert le 11 juin 2022 à la Philharmonie de Paris dans le cadre Week-end Orchestres d'Afrique
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