Ludmila Berlinskaia : "On ne peut pas interdire de lire Tolstoï et de jouer Tchaïkovski"

"Moi et tous mes proches russes sommes bouleversés. C’est une tragédie, une catastrophe et nous pensons fort au peuple Ukrainien". Abatue par ce qu’il se passe actuellement en Ukraine, la pianiste Lumila Berlinskaia prend la parole au micro de Jean-Baptiste Urbain. Quelques heures avant de monter sur scène Salle Gaveau à Paris, afin de célébrer les 10 ans de son duo avec Arthur Ancelle, la pianiste a tenu à exprimer toute sa solidarité avec les Ukrainiens.
Malgré la tristesse, Lumila Berlinskaia a souhaité tout de même maintenir le concert, qu’elle voit comme "une mission" afin d’aider à son niveau à diffuser des messages de paix.

"Il ne faut pas interdire toute la culture russe, c’est une discrimination qui ne nous amène pas vers la paix mais encore plus vers la guerre"

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Née en Russie mais habitant en France depuis plus de 30 ans, la pianiste continue de retourner régulièrement dans son pays de naissance pour s’y produire et voir sa famille. Pour elle, la mise au ban des artistes russes depuis le début de la guerre est intolérable : "Les artistes qui ne sont pas proches de l’Etat ne sont pas coupables de la situation même si ils sont russes". La pianiste apporte ainsi son soutien aux musiciens russes privés de concerts en raison de leur nationalité. Elle nous raconte d'ailleurs avoir été victime de ces décisions arbitraires et a vu plusieurs de ses concerts en Allemagne et au Japon annulés, "simplement parce que je suis russe".

"La Russie est ma patrie et je l'aime beaucoup"

En concert le 10 mars Salle Gaveau à Paris