"La culture, ce n'est pas simplement diffuser la 9e symphonie de Beethoven" Loïc Lachenal des Forces Musicales

Les Forces Musicales, syndicat qui regroupe les orchestres et opéras français, avait interpellé Emmanuel Macron dans une lettre ouverte après le premier tour de l’élection présidentielle, lui demandant d’infléchir sa politique. Loïc Lachenal, le directeur général de l’Opéra de Rouen Normandie et vice-président du syndicat, nous confie le "soulagement" qu’il ressent au lendemain du résultat qui permet à Emmanuel Macron d'accéder à un second mandat avec 58,5% des voix, face à Marine Le Pen. Dans sa tribune, Les Forces Musicales pointaient du doigt le danger si le Rassemblement national accédait au pouvoir : "nul ne saurait ignorer les dangers d'une vision du monde enracinée dans les haines et la hiérarchisation des cultures".
Toutefois, Loïc Lachenal nous fait part de son inquiétude de constater que plus de 41% de nos concitoyens ont voté pour un parti d’extrême droite : "C’est à prendre en compte par le chef de l’Etat mais aussi par le secteur culturel".

"La culture, ce n'est pas que des symboles lors des soirées électorales"

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Pour le syndicat, le président Macron a deux dossiers importants qu’il retrouvera pour son second quinquennat. Tout d’abord, il est primordial pour le secteur culturel de poursuivre et de donner suite aux missions confiées à Caroline Sonrier et Anne Poursin sur le réseau des opéras et des orchestres de France.
Egalement, après deux années de crise sanitaire qui ont mises à mal le secteur, les professionnels de la culture estiment qu’il est nécessaire que le Président de la République les rassure quant à l’inquiétude budgétaire qui plane toujours au-dessus de la culture : "C’est un secteur qui mérite encore d’être accompagné" estime le vice-président des Forces Musicales.
Enfin, Loïc Lachenal est impatient de connaitre le nom du prochain ministre de la Culture et espère que ce dernier aura du poids dans le gouvernement et sera un interlocuteur fort auprès des collectivités territoriales, qui rappelons-le, financent à deux tiers la culture en France.
Cette volonté politique permettra peut-être de faire oublier l'absence de débat autour des thématiques culturelles qui ont été si peu abordées lors de la campagne électorale : "La culture doit être une conviction sur du long terme et pas simplement de diffuser la 9e Symphonie de Beethoven, comme Emmanuel Macron l'a fait hier soir... Il faut aller au-delà !"