Un peu plus d’un an après sa création, le SMC - le Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine, vient de se doter d’une charte de valeurs dans lesquelles doivent s'inscrire l'ensemble de ses actions. Explications avec son président, le compositeur Samuel Sighicelli.
Fondé pendant le premier confinement, le Syndicat français des compositrices et compositeurs de musique contemporaine s'est donné pour mission de rassembler et de défendre les droits des compositrices et compositeurs de musique contemporaine, après plusieurs tentatives avortées dans les années 2000. L'idée est ainsi d'avoir "une structure plus solide pour affronter les interlocuteurs politiques et de valoriser l'écosystème de la musique contemporaine au sein du paysage culturel".
La charte de valeurs signée il y a quelques jours par tous les membres du SMC s'attache tout d'abord à définir ce qui distingue la musique contemporaine des autres musiques de création, "en resserrant la fenêtre de tir sur l'écriture, les écritures" nous explique Samuel Sighicelli. Il inclut ainsi la musique écrite sur partition ou l'électroacoustique par exemple, mais exclut l'improvisation ou encore la performance. Il s'agit également pour les compositrices et compositeurs de revendiquer la spécificité de leur modèle économique, qui "favorise un temps de gestation qu'on ne trouve pas dans d'autres pratiques musicales", et qui implique une prise de risque artistique. "On est moins axé sur ce qui suit la création que sur le travail préalable de recherche et d'expérimentation. Ca implique forcément un chaîne économique différente que pour la musique de film par exemple." Notre invité regrette enfin que les voix des compositrices et compositeurs ne cherchent pas à être plus présents dans les cercles décisionnaires, à la tête des Scènes nationales ou encore au Centre National de la Musique.
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