"Il faut dépoussiérer tout ça" : La danseuse Chloé Lopes Gomes dénonce les discriminations dans le ballet

La danseuse Chloé Anaïs Lopes Gomes dénonce les pratiques discriminatoires dans le milieu du ballet classique
La danseuse Chloé Anaïs Lopes Gomes dénonce les pratiques discriminatoires dans le milieu du ballet classique
La danseuse Chloé Anaïs Lopes Gomes dénonce les pratiques discriminatoires dans le milieu du ballet classique
La danseuse Chloé Anaïs Lopes Gomes dénonce les pratiques discriminatoires dans le milieu du ballet classique
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La danseuse Chloé Lopes Gomes, première danseuse noire à avoir intégré le Staatsballett de Berlin, pointe du doigt les pratiques discriminatoires qui existent au sein du milieu de la danse classique.

Le ballet classique n’est pas épargné lorsqu’il s’agit de constater un manque de diversité au sein de ses différentes compagnies. La danseuse Chloé Lopes Gomes dénonçait très récemment, au journal Libération, les pratiques discriminatoires dont elle a été victime au Staatsballett de Berlin, où elle travaille encore actuellement. Elle est la première danseuse noire à avoir intégré cette prestigieuse compagnie.
Alors que l'Opéra de Paris travaille actuellement sur un rapport autour du manque de diversité dans sa troupe de danseurs, les choses semblent enfin bouger, un voile se lève sur ces questions. "C’est très positif" déclare la danseuse, rajoutant qu'"en incluant de la diversité au sein de ces grandes institutions, c’est montrer son avant-gardisme".

Selon elle, ce sujet avance plus en France qu’en Allemagne car "il y a plus de diversité ici", même si, "il n’y en a pas encore assez".

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"La France est le berceau de l’art classique et doit donc montrer l’exemple"

Chloé Lopes Gomes nous raconte ne pas avoir vécu de racisme lors de sa formation à la Bolshoi Ballet Academy. Par contre, lors de son arrivée au Staatsballett de Berlin, elle a dû faire face à "des réflexions racistes" durant plus de deux ans, surtout par sa maîtresse de ballet qui ne souhaitait pas l'engager, prétextant qu'"avoir une femme noire dans un corps de ballet n’est pas esthétique".
"Je n’ai pas pu évoluer comme les autres" déclare la danseuse. Ainsi son contrat n'a pas été renouvelé. Malheureusement, la direction de la compagnie berlinoise a expliqué à Chloé Lopes Gomes que les maîtres de ballet sont protégés par des pouvoirs à vie.

Pour la danseuse, l'objectif n'est pas de supprimer certaines œuvres du répertoire jugées racistes mais de faire évoluer les mises en scène : "Si il y a des mises en scène offensantes comme des black face, il faut enlever ce qui doit être enlevé". Selon Chloé Lopes Gomes : "Le ballet ne doit pas resté figé".

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