Au Sénat, une table ronde réunissant différents acteurs culturels a eu lieu dans le cadre de la "Mission des effets des mesures en matière de confinement" pour réfléchir à une stratégie sur une réouverture. Le sénateur Bernard Jomier, président de cette mission, revient sur ces préconisations.
Le mardi 23 mars, le sénateur socialiste et médecin Bernard Jomier, président de la MCI Effets des mesures en matière de confinement et rapporteur de la Commission d'Enquête liée au Covid, animait une table ronde de représentants d'institutions culturelles européennes, composée de directeurs et représentants de salles de concerts et de musées, qui "eux, ont fait le choix de maintenir ouvert ou de rouvrir, même par éclipse, leurs institutions culturelles" afin de comprendre comment ils avaient envisagé et "prévenu ces risques sanitaires". Parmi eux, Joan Matabosch, directeur artistique du Teatro Real de Madrid en Espagne, un des rares opéras aillant pu jouer sans interruption.
Des données scientifiques rassurantes pour la reprise d'une activité culturelle
Les mesures des données de la littérature scientifique et sanitaire, confirmées hier lors de la table ronde par le Professeur Constance Delaugerre, virologue et chef de service à l'hôpital Saint Louis à Paris qui supervise le concert test qui aura lieu à l'AccorHotels Arena à Paris dans quelques semaines, "confirment que l'on peut ouvrir un certain nombre de lieux - et je pense en particulier aux théâtres, aux musées, aux cinémas, des lieux clos - pour peu que l'on prenne des mesures de respect de protocoles sanitaires, d’évaluation de la ventilation etc, avec des jauges adaptées."
Dans les autres pays européens "dans aucun de ces lieux, on n'a constaté de clusters liés à la reprise de ces activités culturelles, donc cela nous a éclairé sur le fait de ce que l'on pourrait qualifier de "blocage français", vraiment incompréhensible sur un plan sanitaire." Bernard Jomier rappelle toutefois que, même si les activités culturelles, y compris en lieux clos, ne sont pas des activités particulièrement à risque pour peu que l'on respecte les règles des protocoles sanitaires, certaines activités demeurent plus à risque que d'autres, comme le chant par exemple.
"Pour nous, il apparaît clairement que ce blocage total n'a pas de fondements sanitaires et qu'il est lié probablement à des raisons d'organisation et d’adaptation de notre pays au virus."
Bernard Jomier, sénateur et médecin
Quelle va être la suite de ces échanges ?
Ces échanges se poursuivront avec l'audition de la Ministre de la Culture - reportée de quelques jours, Roselyne Bachelot aillant été testée positive au virus, et récemment hospitalisée - puis de propositions mi-avril, concernant la reprise des activités culturelles : "Nous dirons précisément ce que nous proposons de rouvrir en France comme types d'activités culturelles, comme types de lieux de culture et à quelles conditions, et après, cela sera au gouvernement de prendre ses responsabilités."
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