42. La version brésilienne de « Jesu bleibet meine Freude » (1963)

Il est né à Rio de Janeiro, en 1913, mort dans cette même ville en 1980 et sa vie durant il n’a cessé d’écrire des poèmes et des textes de chansons sur sa ville et sa population, sur le Brésil, son pays ; le poète Vinicius de Moraes est sans contexte l’un des grands acteurs de la vie culturelle brésilienne du XXe siècle. Les textes de ses chansons, plus de 400, notamment interprétées par Jobim ou Joao Gilberto, sont devenues de véritables classiques en son pays. Il en est une fameuse de 1963, qui est en une musique de rancho, de défilé de carnaval, un Rancho de fleurs (« Rancho das Flores »). Le titre : La Rose. « Parmi les faveurs dont dispose la nature pour égayer ce monde où il y a tant de tristesse, la beauté des fleurs occupe la première place. Plus belle que toutes les grâces du ciel, et même la mer, regardez la rose : il n’y a rien de plus beau, c’est la fleur des amoureux ». Cette chanson se chante au Brésil sur la mélodie de « Jesu bleibet meine Freude » / « Jésus demeure ma joie » de Bach, adaptée au rythme de la samba, avec cette conclusion : « Chantons son nom en vers et en prose / Une rose n’est pas seulement une fleur / C’est une femme débordante d’amour ».

Jean-Sébastien BACH / Vinicius de MORAES
A Rosa (Rancho das Flores)
(arrangement Gérard Gambus)
(d’après le Choral « Jesu bleibet meine Freude » extrait de la Cantate BWV 147)
Trio Esperanca
Disque : Dreyfus FDM 46050369492 (2010)