44. Le Concerto italien par Wilhelm Backhaus (1948)

Son premier grand récital public, il l’a donné à l’âge de 15 ans en 1899, son dernier concert, une semaine avant sa mort, en juillet 1969 ; la carrière de Wilhelm Backhaus est d’une longévité exceptionnelle. Né à Leipzig, où le répertoire de Jean-Sébastien Bach est alors servi dès le biberon au Conservatoire, Backhaus est doué d’un talent prodigieux au piano.

A l’âge de 12 ans, il pouvait transposer instantanément les Préludes et Fugues du Clavier bien tempéré dans toutes les tonalités. Grand interprète du répertoire romantique, jamais il n’abandonne la musique de Bach qui l’accompagne tout au long de sa magnifique carrière ponctuée de nombreux enregistrements, témoignages intacts de son art. On l’écoute dans l’Allegro vivace final du Concerto italien en fa majeur BWV 971, capté à Zürich le 17 mars 1948, à l’âge de 64 ans.

Backhaus est l’un des pionniers de l’enregistrement qui le fascinait ; il est en effet le premier à avoir gravé, en 1909, un concerto complet pour piano et orchestre (celui de Grieg), et le premier à enregistrer l’intégralité des Etudes de Chopin. Dans ce palmarès, la musique de Bach occupe une bonne place, notamment avec les Suites anglaises, les Suites françaises, quelques Préludes et fugues, et donc le Concerto italien BWV 971.

Johann Sebastian Bach 
Concerto italien en fa majeur BWV 971
N° 3 Allegro vivace
Wilhelm Backhaus, piano
Enregistré à Zürich le 17 mars 1948
Disque : APR Recordings APR 5637 (2020)