A l'improviste : Ensemble LIKΣN

Ensemble LIKΣN
Quentin Coppalle, flûtes
Ariane Baquet, hautbois & cor anglais
Xavière Fertin & Loïc Vergnaux, clarinettes
Jean Wagner, cor
Fanny Meteier, tuba
Timothée Quost, trompette et compositions
Direction : Léo Margue
Paul Alkhallaf, multidiffusion sonore (ingénieur du son)
Enregistrement public au Carreau du temple le 21 mars 2022

Il y avait 9 musicien.ne.s sur la scène du Carreau du Temple le 21 mars : 7 instruments à vents amplifiés par les micros, un ingénieur de son ou "metteur en son », qui dialoguait avec les musiciens.ne.s, et un chef.

LIKΣN s’écrit avec un "K", mais dans l’esprit de ses initiateurs, c’est bien au lichen végétal que le nom de l’orchestre renvoie, avec cette idée de caractère inattendu, invasif peut-être même aussi, mais surtout organique et vivant ! LIKΣN en effet est plein de vie.

Le point de jaillissement de cet ensemble a été le désir du trompettiste-compositeur-improvisateur Timothée Quost et du chef d’orchestre (pianiste-saxophoniste) Leo Margue d’explorer les zones d’interférence entre écriture et oralité, composition et improvisation. De révéler toutes les strates qui existent entre une composition ciselée, contrôlée, et l‘improvisation la plus débridée.

LIKΣN se joue avec des micros et une spatialisation. Depuis sa naissance en 2015, l’ensemble a investi différents lieux, lui permettant de rompre avec la disposition frontale du concert traditionnel.

Le dispositif de LIKΣN est spécifique : l’amplification des instruments est aussi une idée du trompettiste Timothée Quost, dont A l’Improviste avait découvert il y a quatre ans le solo de trompette amplifiée axé sur le larsen .

Un micro est disposé tout près du pavillon de chaque instrument. Sur le plateau du Carreau du temple ce soir-là, une forêt d’enceintes !

Ce dispositif, c’est comme une loupe, comme un microscope qui fait éclore des mondes sonores imperceptibles pour l’oreille nue (jeux de salive, de percussions très fines…)

C’est Paul Alkhallaf, le metteur en sons de LIKΣN, qui gère l’amplification des instruments : il partage avec les musicien.ne.s une vraie interaction, un vrai dialogue, favorisé par les échanges de regard.

Paul est en effet installé devant les musiciens, en bordure de scène, tout près de Léo Margue qui dirige autant, peut-être même plus, avec ses yeux, les expressions de son visage et la danse de son corps, qu’avec ses mains… D’ailleurs "diriger" n’est pas le mot exact : c’est un musicien de plus. Il dispose dans ses gestes (sous forme de numéros) d'un réservoir de sons qu’il peut lancer à n’importe quel moment. Il peut déclencher une séquence, en refermer une autre. Souvent aussi, il s’efface, et laisse les musiciens improviser. C’est le « gardien du temps », nous dit Timothée Quost !

Equipe du son : Sébastien Huel, avec Jean-Benoît Tétu, Philippe Thibaud, Maxime de Peretti, Titouan Oheix, Max James Vidéo : François Bories, Dimitri Scapolan Préparation : Marjolaine Portier Kaltenbach

Les 6 tableaux de LA TOUTE MULTIPLE :
1- un été, la porte du crîme
2 - marche Nocturne
3 - sieste & sueurs
4 - rite d'approche
5 - match et protocole
6 - cîmes & terrain vague