Placido Domingo fermera cette émission avec une compilation qui nous fait entendre le ténor dans des airs inédits chantés au Metropolitan Opera. Un coup de cœur de la semaine également à découvrir et à gagner : les sonates pour violon de Brahms par Corey Cerovsek et Paavali Jumppanen. A 17h30, Omer Corlaix et la musique contemporaine.
17h30, la chronique d'Omer Corlaix
Un compositeur raffiné
Alain Gaussin (*1943) est compositeur trop discret ! Il existait seulement deux monographies consacrées à son œuvre. La première a été publiée en 1983 par le label Calliope tandis que la seconde a été gravée en 1996 par son éditeur de musique, les Editions Salabert. C’est donc aujourd’hui sa troisième monographie que nous propose le label Amson. Il faut s’en féliciter car le catalogue d’Alain Gaussin est un catalogue parfait, il n’y a pas d’œuvre mineure, il n’y a que des œuvres de première catégorie voire des chefs-d’œuvre. Si l’homme est avare en mot, il reste encore aujourd’hui un professeur de composition recherché aussi bien en Europe qu’en Asie. Il fut entre autre le professeur de Franck Bedrossian et de Raphaël Cendo dont leur esthétique, « La saturation », est aux antipodes de la sienne.
Sa musique trouve sa source dans celle de György Ligeti mais également dans un dialogue fructueux avec les compositeurs de l’école spectrale, ses congénères dans la classe d’Olivier Messiaen. Son harmonie est hautement raffinée, si on devait lui trouver un alter ego en musique, c’est le nom du compositeur Tristan Murail qui viendrait immédiatement à l’esprit.
Alain Gaussin, Jardin zen par Jean-Marc Fessard à la clarinette et sons enregistrée, une œuvre de 1999.
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