Une deuxième partie d’émission largement consacrée à Raphaël Pichon et son ensemble qui publient deux disques, une compilation de leurs enregistrements consacrés à Jean Sébastien Bach et un nouveau Dardanus de Rameau. En première partie, nous découvrirons deux enregistrements du Hallé Orchestra, et à 17h30 rendez-vous avec la chronique musique contemporaine d’Omer Corlaix : Il nous parlera du compositeur israélien Nimrod Sahar...
17h30, la chronique d'Omer Corlaix : le disque Je suis le vent du compositeur Nimrod Sahar
L’un et l’autre
Ce disque du compositeur israélien Nimrod Sahar (1978) n’est pas sans nous évoquer le chef d’œuvre du compositeur hongrois György Kurtag (1926) « Kafka-Fragmente » pour soprano et violon composée à la fin des années quatre-vingt. Nimrod Sahar a reçu un enseignement des compositeurs français, Philippe Leroux et Thierry Blondeau.
« Je suis le vent » est élaborée à partir d’un texte du dramaturge norvégien Jon Fosse dont les français ont pu voir en 2011 une mise en scène de Claude Régy. L’action se déroule dans une embarcation enveloppée par une brume toute nordique où un dialogue en demi-teinte se déploie entre deux personnages, l’un et l’autre. La voix de contreténor et celle du violon sont traitées avec la même intensité dramatique. Sa musique se caractérise par l’usage du « micro-intervalle » accentuant ainsi l’ambiguïté des mots échangés. Un très beau disque envoutant, interprétés par deux musiciens, le contreténor Michael Hofmeister et le violoniste Naam Sluchin en lévitation sonore.
*Omer Corlaix
- Nimrod Sahar,* Je suis le vent* par Michael Hofmeister (contreténor) et Naam Sluchin (violon).
Hortus (Hortus 105), P 2013
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