Mendelssohn : Octuor à cordes en mi bémol Maj. op.20

Felix Mendelssohn Bartholdy
Felix Mendelssohn Bartholdy ©Getty
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L'Octuor à cordes en mi bémol majeur, opus 20 composé par Felix Mendelssohn, est replacé dans son contexte historique, à savoir l'année 1825.

⇒ un peu d'histoire, quelques évènements contemporains de 1825.

1825

| POLITIQUE | ► La diète hongroise réclame la langue magyar  comme langue officielle. John Quincy Adams est Président des Etats-Unis d'Amérique. L'Angleterre est en proie à une grave crise économique. Elle reconnait par ailleurs les nouveaux états d'Amérique latine.
 Indépendance de la Bolivie : Bolivar devient le premier président de Bolivie.
 Promulgation de lois françaises en faveur des congrégations féminines charitables.

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Fin de parution du Mercure Galant, journal fondé en 1762.  

| ART | ► Mort à Bayreuth de l'écrivain allemand Jean-Paul Richter, Jean-Paul  pour les intimes de son œuvre. Il influença beaucoup les œuvres de Schumann.

Felix Mendelssohn a 16 ans lorsqu'il écrit en 1825 l'Octuor à cordes en mi bémol majeur, opus 20.

Commentaire sur l'œuvre
 Le jeune compositeur semble l'avoir écrit ex nihilo, sans avoir vraiment de modèles, car le *Septuor * (opus 20 également) de Beethoven  et l'*Octuor * de Schubert  utilisent des instruments à vent, ce qui n'est pas le cas pour Mendelssohn.Peut-être faut-il voir une ascendance avec les quatre Doubles quatuors  écrits par Ludwig Spohr  dont le premier précède de deux ans seulement l'œuvre de Mendelssohn. Mais cela reste à démontrer et, de toute façon, l'écriture d'un double quatuor n'a pas grand chose à voir avec celle d'un véritable octuor.
 Le jeune homme rentrait aussi d'un voyage à Paris  lorsqu'il a composé son oeuvre. Ce voyage a dû lui laissé de profondes impressions musicales.

On reste confondu par la quasi perfection de cette écriture limpide, légère, passionnée et si nouvelle. Tout est ici organique et les huit cordes semblent être un orchestre complet tant les thèmes, les motifs et le trait d'esprit s'enchevêtrent avec un naturel confondant. On reste sidéré par la maturité, l'imagination et l'assurance de cette partition éblouissante qui n'est pas un travail d'élève.*« * Cet octuor doit être joué par tous les instruments dans le style d'une œuvre symphonique * »*  a d'ailleurs précisé Mendelssohn sur son manuscrit*, * *« * les piano et les forte doivent être strictement respectés et plus fortement marqués qu'ils ne le sont généralement dans les œuvres de ce caractère * » * note-t-il également.

C'est pour l'anniversaire d'un de ses amis intimes, le brillant violoniste Eduard Rietz, que Mendelssohn écrit son Octuor.   Quelques jours après cette création dans les salons de la famille Mendelssohn, Zelter, le professeur du jeune compositeur, écrit à Goethe :*« * *Mon Felix continue à bien travailler. Il vient tout juste de terminer un octuor pour huit instruments obligés qui tient parfaitement debout * ». C'est le moins que l'on puisse dire ! Le premier mouvement tel une vague emporte tout sur son passage et nous submerge d'émotions.  L'andante  qui suit est automnal, sombre et inquiet. Le troisième mouvement est le prototype même du scherzo  mendelssohnien et semble tout droits sortir de Shakespeare. Le finale est d'une virtuosité ébouriffante  avec une fugue excellemment conduite.

La version proposée aujourd'hui est récente, enregistrée le 9 juillet 2010 à Seattle, par d'excellents musiciens groupés autour du jeune virtuose James Ehnes. Une version savoureuse, romantique, vigoureuse et passionnée, qui semble bien répondre aux attentes de l'auteur lui-même.  

Boieldieu  écrit La Dame blanche  et Liszt  son unique opéra, complètement oublié, pour être joué à Paris : Don Sanche ou le Château de l'amour. Des mauvaises langues disent qu'il s'est fait aidé par son professeur Ferdinand Paër, il faut dire que l'auteur avait 13 ans lorsqu'il l'a commencé...

En France on commence à restaurer les Arènes d'Arles, David d'Angers sculpte le Monument du Général Foy.
 Delacroix illustre le *Faust * de Goethe.  

| INVENTION | ► Invention de la machine à mortaiser par Roberts.

| SCIENCE | ► Travaux du Docteur Louis sur la phtisie, ce mal romantique qui tua Chopin  et pas mal d'héroïnes d'opéras...  

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