Classique info du jeudi 23 juillet 2020

Photo by Eric Fougere/Corbis via Getty Images
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Faut-il mettre fin aux auditions en aveugle ? Delphine Ernotte restera présidente de France Télévisions. A Marseille on ressuscite les musiques traditionnelles arabes. La Ville de Paris souhaite un « été de la culture ». Un festival dédié aux compositrices.

Faut-il mettre fin aux auditions en aveugle ?

C'est ce que réclame le critique américain Anthony Tommasini dans un article du New York Times. Si ce procédé a permis de changer le visage des orchestres américains en permettant aux femmes de gagner une place plus importante, il constitue un obstacle à la diversité ethnique, trop peu représentative de la société américaine. « Aujourd'hui, dans une ville dont le quart est noir, il n'y a qu'un seul des musiciens permanents qui est noir ». À l'heure du Black Lives Matter, cela tendrait à prouver que le classique est déconnecté de la société : Anthony Tommasini de prôner une politique active, « la représentativité compte plus que ce que les gens croient » dit-il, et cela, quitte à forcer quelques destins.

Delphine Ernotte restera présidente de France Télévisions

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a renouvelé hier mercredi 22 juillet, la présidente sortante dans ses fonctions devant sept autres postulants : une décision sans précédent.

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A Marseille on ressuscite les musiques traditionnelles arabes

Du 22 juillet au 4 janvier 2021, une exposition "L'Orient sonore" présentée au Mucem à Marseille redonne vie à des siècles de patrimoine musical arabe. Menacé de disparition par les bouleversements politiques au Moyen Orient,  « de nombreux chanteurs de légende ont sombré dans l’oubli » raconte Kamal Kassar, commissaire général de l’exposition. La numérisation, l'archivage et la recherche permet aujourd’hui d'en présenter un bel échantillon récolté dans tout le Moyen-Orient. 

La Ville de Paris souhaite un « été de la culture »

L’idée est d’enrichir l’offre culturelle proposée aux parisiens entre juillet et août, notamment pour ceux qui ne partiront pas en vacances. Pour cela, la Ville de Paris a apporté son soutien à 115 projets, sur 1150 dossiers de candidatures.  Au total c’est une enveloppe de 500.000 euros sur les 15 millions d’euros de soutien aux acteurs culturels parisiens qui a été réservée à ces aides à projet. Plus de 200 spectacles gratuits seront présentés jusqu’au 15 septembre sur l’ensemble du territoire parisien.

Un festival dédié aux compositrices

Mettant à l'honneur bon nombre de compositrices, dont certaines plus méconnues comme Henriëtte Bosmans, Emiliana de Zubeldia ou Beatriz de Dia, ce festival se tiendra au Château Rosa Bonheur, en Seine-et-Marne, tous les vendredis et dimanche du 24 juillet au 20 septembre. « Je nourris l'espoir qu'un jour viendra où les compositrices pourront être interprétées sans que la notion de genre puisse justifier des programmes dédiés. » Tels sont les mots d’Héloïse Luzzati, co-directrice artistique du festival.

Le metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski tient des propos choquants dans une interview du New York Times

Il signe une Elektra au festival de Salzbourg cet été, et s’est fendu d’un commentaire particulièrement violent. « Le plus mauvais public dans ces opéras ce sont ces homosexuels monomaniaques qui roulent sur l’or et n’ont rien d’autre à faire dans la vie que de suivre Anna Netrebko ou Jonas Kaufmann sur tous les continents, ce n’est pas une réelle audience pour moi ». Décrit par certains de ses proches comme un « petit prince enfermé dans sa propre bulle », Krzysztof Warlikowski, lui-même homosexuel – souligne l’article du New York Times –, est connu pour ses mises en scène téméraires exaltant la sexualité, souvent à l’origine de scandales.