« Déserts » pour piano de Giulia Lorusso (Diffusion intégrale et portrait de la compositrice)

Désert du Wadi Rum@pixabay et Giulia Lorusso@Giulia Lorusso
Désert du Wadi Rum@pixabay et Giulia Lorusso@Giulia Lorusso ©Radio France
Désert du Wadi Rum@pixabay et Giulia Lorusso@Giulia Lorusso ©Radio France
Désert du Wadi Rum@pixabay et Giulia Lorusso@Giulia Lorusso ©Radio France
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Cinq visions poétiques du désert, c'est ce que la compositrice Giulia Lorusso nous propose cette semaine dans Création Mondiale : des miniatures taillées sur mesure pour la pianiste Anna d'Eric en 2018. Invitation au voyage et à la méditation !

« Déserts » pour piano de Giulia Lorusso
Interprété par Anna D’Errico, piano  
Rediffusion de la création enregistrée le 24 avril 2018 à Radio France

Emission en partenariat avec la SACEM

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Les cinq mouvements de la semaine :
Wadi Rum, le désert creusé par le fleuve
Uyuni, le désert de sable
Atacam, le désert fleuri
Murzuq, la mer de sable
Hammada, le désert rocheux

Diffusion intégrale et portrait de la compositrice :

Pour notre émission, Guilia Lorusso a imaginé en 2018 une suite de pièces qui met en scène son instrument de prédilection, le piano. L’occasion de collaborer avec une interprète qui fait beaucoup pour la musique d’aujourd’hui en Italie : Anna D’Errico. Il y avait une sorte d’évidence à leur rencontre. La pianiste de son côté aime les compagnonnages avec les jeunes compositeurs. Elle a le sens de la transmission, et envisage la relation avec les compositeurs comme un échange, la possibilité d’un enrichissement mutuel. Elle espère laisser quelque chose d’elle-même sur une œuvre qu’elle explore.
Dans le cas de ces Déserts, La pianiste a fait beaucoup de suggestions à la compositrice. Elle-même inventé de petits objets, des accessoires, pour jouer sur le cordier du piano, et surtout, elle est entrée très vite « en intelligence » avec la musique. 

Les cinq pièces de Giulia Lorousso sont cinq visions du désert, cinq Natures de déserts dans différents pays : un désert creusé par le fleuve en Jordanie, un désert de sel en Bolivie, un désert fleuri au Chili, une mer de sable en Lybie et un déserte rocheux dans le Sahara
Giulia Lorusso n’est jamais allée dans aucun de ces déserts, mais quand elle pense « désert », elle pense aussi « désert intérieur », désert métaphorique, ce silence, ce vide fertile trouvé en soi-même, et pas très éloigné d’une forme de méditation. La musique des Déserts frappe par leur caractère épuré, leur grande économie de moyens. La compositrice parle elle de musique raréfiée ou minimaliste, et souligne son goût pour la répétition des formules, des gestes explorés jusqu’au bout, certaines musiques expérimentales et répétitives…

La pianiste Anna d’Errico justement vit tout près de Venise. Elle retrouve dans ces vibrations de couleur quelque chose de familier…
A Venise, comme dans le désert, on peut facilement se perdre !
Il y  a un autre point commun entre ces deux types de paysages ; ils attirent tous les deux toutes les natures enclines à la méditation. Giulia Lorusso en fait partie. 

Anna d’Errico a eu l’occasion de rejouer au concert les Déserts de Giulia Lorusso. Elle n’est pas la seule pianiste à les avoir inscrits à son répertoire. La pianiste Julia Den Boer les a présentés à l’Institut italien de New York l’année passée, et les jouera au Columbia Global Center en mars prochain. La musique de ces Déserts voyage donc !

Giulia Lorusso est venue à la musique par le piano. C’est son instrument : elle l’envisage dans sa totalité (cordier, clavier, et plus !)  Grâce à sa collaboration avec l’IRCAM, elle a pu poursuivre une exploration du piano augmenté qui s’exprime dans la pièce Entr’ouvert. Aujourd’hui encore, Giulia Lorusso travaille sur une nouvelle pièce pour piano commandée par la fondation Mokashoff et la pianiste Maroussia Gentet. Autrement dit, le piano n’est pas prêt de s’extraire du terrain de jeu de cette jeune compositrice, à condition qu’il soit envisagé dans sa totalité.

Giulia Lorusso est une jeune compositrice bien active. Depuis ses Déserts créés à Radio France, elle a travaillé une année à Berlin sur plusieurs pièces instrumentales et interdisciplinaires, notamment Biome, performance pour deux musiciens, électronique et dispositifs audio, qui a signé une nouvelle collaboration avec l’artiste visuelle Jessica Rimondi.

Après son année Berlinoise, Giulia Lorusso est revenue sur Paris. Elle travaille aujourd’hui sur deux belles idées de composition : Corpo Unico, pour un quatuor et la danseuse, marionnettiste Amalia Franco, et une autre pièce pour l’Ensemble C-Barré, commande du GMEM de Marseille et de l’IRCAM, car la compositrice est toujours en résidence de chercheuse à l’IRCAM

Musiques additionnelles :

Simple Song (2018), pour piano seul
Giulia Lorusso, piano

In Superficie (2014), pour quatuor à cordes
Quatuor Prometeo

Floating Flows Flooding pour clarinette basse, alto, violoncelle, électronique et résonateurs
Ensemble KNM Uferstudios de Berlin, mars 2019

Entr’ouvert (2017), pour piano et électronique
Mariangela Vacatello, piano
Giulia Lorusso / Mike Solomon, réalisation informatique

Rumeurs au coeur d’impasses (2016), pour flûte, clarinette, violon, violoncelle et piano
Ex-Novo ensemble

Biome pour deux performeurs, électronique, dispositifs audio
Avec Jessica Rimondi, artiste visuelle
Christian Smith, percussion & Rocío Bolaños, clarinette basse
Korzo Theater de Den Haag, avril 2019
 

Con Moto (2016), pour accordéon microtonal et électronique
Jean-Étienne Sotty, accordéon
Giulia Lorusso / Lorenzo Pagliei, réalisation informatique

Création Mondiale
5 min

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