

Dans Création Mondiale cette semaine, les cinq tableaux de Ombres Indécises, une suite instrumentale du compositeur Sina Fallahzadeh imaginée pour l’ensemble Cairn. En collaboration avec la Muse en Circuit / Alfortville (CNCM)
« Ombres indécises » pour six musiciens de
Sina Fallahzadeh
Interprété par l’
Ensemble Cairn direction
Guillaume Bourgogne
En collaboration avec le
CNCM (Centre National de Création Musicale) - La Muse en Circuit
Création enregistrée le 10 décembre 2019 à Alfortville
Prise de son, Jean-Louis Deloncle, avec Lidwine Caron
Direction artistique, Etienne Pipard
Coordination, Amélie Burnichon
Diffusion intégrale et portrait du compositeur
Nos Créations mondiales offrent souvent aux compositeurs la possibilité de réaliser un rêve de collaboration avec un ensemble ou des interprètes.
Sina Fallahzadeh & l’Ensemble Cairn
Les « Ombres indécises » de Sina Fallahzadeh ont été pensées pour l’Ensemble Cairn, ensemble dirigé par Guillaume Bourgogne et dont le compositeur Jérôme Combier assure la direction artistique.
Sina Fallahzadeh se sent beaucoup d’affinités à la fois avec la musique de Jérôme Combier et avec le répertoire de l’ensemble. La collaboration a été très fluide. Compositeur et musiciens ont échangé en amont de l’enregistrement pour affiner ou préciser certains modes de jeu, certaines couleurs.
« Ombres indécises »
La micro-tonalité traverse les cinq pièces : Fanny Vicens joue de l’accordéon micro-tonal, le flûtiste et la clarinettiste, le violoniste et le violoncelliste accordent leurs instruments de façon particulière.
Sina Fallahzadeh a composé ses cinq pièces au piano, un instrument qu’il connaît très bien. Il est pianiste, et a même fait une carrière de pianiste concertiste quand il vivait encore en Iran. Ecrire pour le piano est pour lui chose complexe : trop de références, trop d’histoire ! Il est difficile de creuser son sillon…
« Ombres indécises » est une musique colorée, pleine de gestes. Le compositeur joue beaucoup dans ses cinq miniatures sur l’idée d’unisson, d’homophonie et homorythmie.
Il se dégage des miniatures une belle énergie poétique qui n’est sûrement pas étrangère au Mahabharata hindou que le compositeur parcourait au moment de la composition de sa suite, notamment cet épisode de l’épopée, où Arjuna justement invoque les Ombres Indécises.
La miniature : un tout nouveau défi pour Sina Fallahzadeh
Sina Fallahzadeh a relevé avec « Ombres indécises » le défi de la miniature, qui ne lui est pas familier. Cette contrainte lui a fait faire un pas en avant, et l’a obligé à penser le temps musical autrement et à penser de façon plus orchestrale. La dimension orchestrale des « Ombres indécises » n’a pas échappé aux interprètes, également sensibles au caractère mélismatique (ornementations et arabesques) de la partition. De là à voir un lien avec les origines iraniennes du compositeur et la musique persane traditionnelle, il n’y a qu’un pas. Sina Fallahzadeh est en effet pétri de culture persane (musique et poésie), mais cette influence est inconsciente et n’est pas mise en avant dans sa musique.
La musique de Sina Fallahzadeh n’est pas inconnue en France, et commence même à être de plus en plus présente. Le compositeur a été invité à deux reprises par l’IRCAM à Paris. En juin 2018 à l’occasion de l’Académie du festival Manifeste dédiée aux jeunes compositeurs, puis l’été d’après toujours dans le cadre du Festival Manifeste toujours.
Depuis la création des Ombres Indécises, Sina Fallahzadeh a pu renouer avec l’Ensemble Cairn dans le cadre du projet Figures : Créations en Vignette (vidéos-vignettes). Il a imaginé une miniature spécifiquement pour ce projet et pour trois musiciens de l’ensemble : l’altiste Cécile Brossard, la guitariste Christelle Séry, et le flûtiste Cédric Jullion. Cette Brève sonore inspirée par la peinture de Jean-François Millet, il l’a intitulée : « Etendue Infinie, saturée de lumière ».
Par ailleurs, au festival Sound Plasma à Talinn (Estonie), les musiciens de l’Ensemble l’Itinéraire (Julie Brunet-Jailly, Myrtille Hetzel et Fuminori Tanada) ont donné naissance à la pièce « Seul reste le Désert » ; d’après le poème Et Après de Federico Garcia Lorca. Ces deux dernières partitions sont éditées par Note en Bulle.
Musiques additionnelles (toutes de Sina Fallahzadeh) :
- Etendue Infinie, pour trois instruments (2020)
par l’Ensemble Cairn, cycle « Vidéo-Vignettes » avec Cécile Brossard, alto, Christelle Séry, guitare électrique, Cédric Jullion, flûte - Blanc sur la nuit (2015)
Ensemble de musique contemporaine de la Haute Ecole de Musique de Genève, direction: Ahmed Farag
Création Suisse : 22 mai 2015, Haute école de musique de Genève - Zurwan (2018)
Orchestre Philharmonique de Radio France, direction: Peter Rundel
Création: 23 juin 2018 dans le cadre de l'académie du Festival Manifeste, Centquatre, Paris - Oxus (2014)
Pour violon solo
Violon: Andrew McIntosh
Création américaine : 17 mars 2017, Boston Court, Los Angeles - Nafir (2016)
Pour saxophone baryton et électroniques
Saxophone : Jonathan Radford / Réalisation informatique musicale : Sina Fallahzadeh
Création : 15 avril 2016, Centre Pompidou, Grande Salle, dans le cadre du concert cursus de l'Ircam (2015-2016) - Manigance (2016)
Piano : Trami Nguyen - Seul reste le Désert (2020) d’après le poème Et Après de Federico Garcia Lorca
Par l’Ensemble l’Itinéraire : Julie Brunet-Jailly, flûte, Myrtille Hetzel, violoncelle et Fuminori Tanada, piano
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Biographie de Sina Fallahzadeh sur le site de l' IRCAM
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