" One bird, one tree " pour erhu, accordéon et piano de Lin-Ni Liao (Diffusion intégrale et portrait de la compositrice)

Fanny Vicens, Wilhem Latchoumia, Lin-Ni Liao et Wang Ying-Chieh
Fanny Vicens, Wilhem Latchoumia, Lin-Ni Liao et Wang Ying-Chieh ©Radio France - Dimitri Scapolan
Fanny Vicens, Wilhem Latchoumia, Lin-Ni Liao et Wang Ying-Chieh ©Radio France - Dimitri Scapolan
Fanny Vicens, Wilhem Latchoumia, Lin-Ni Liao et Wang Ying-Chieh ©Radio France - Dimitri Scapolan
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Nos créations radiophoniques de la semaine ont été imaginées par la compositrice taïwanaise Lin-Ni Liao pour un trio instrumental entre Asie et Occident : le erhu (vièle chinoise traditionnelle), l’accordéon et la piano. Ce sont cinq Bagatelles réunies sous le titre "One Bird, one Tree".

Diffusion intégrale et portrait de la compositrice

Lin-Ni Liao est douée de synesthésie : les sons correspondent à des lumières. Cette sensibilité particulière l’amène à suggérer dans sa musique des jeux d’ombres et de lumières. C’est exactement ce qui se produit dans sa nouvelle pièce « One Bird, one Tree », imaginée pour un trio original qui associe les timbres du erhu (la vièle traditionnelle chinoise), de l’accordéon et du piano.

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Ces jeux d’ombres et de lumières sont aussi cultivés par la poétesse américaine Emilie Dickinson, découverte un peu par hasard et dont les poèmes accompagnent maintenant régulièrement notre compositrice. « One Bird, one Tree » est justement emprunté à l’un des poèmes-enveloppes d’ Emilie Dickinson, les Gorgeous Nothings de la fin de sa vie.

Extrait du Gorgeous Nothings, d'Emilie Dickinson
Extrait du Gorgeous Nothings, d'Emilie Dickinson

Ces deux femmes créatrices ont en commun le sens de l’épure, du silence, du vent dans les arbres… et cultivent la suggestion, l’ellipse.

« One Bird one Tree » nous emmène dans un univers onirique où l’imagination de chacun suit son chemin. Lin-Ni Liao réalise dans cette pièce un beau travail d’alchimie entre les timbres des trois instruments : il est souvent impossible de distinguer qui fait quoi ! Le souffle du vent est omniprésent.

L’enregistrement des cinq Bagatelles « One Bird one Tree » s’est fait dans une atmosphère presque magique. Lin-Ni Liao a sollicité des musiciens très attentifs et sensibles, heureux de jouer ensemble. Et puis, Lin Ni Liao est venue à la radio ce jour-là avec trois beaux rubans glanés au Marché Saint Pierre et que Wilhem Latchoumia a glissés entre certaines cordes du piano.

Le piano de Wilhem Latchoumia
Le piano de Wilhem Latchoumia
© Radio France - Dimitri Scapolan

Le dialogue entre la compositrice et les musiciens s’est fait dans une grande fluidité et une forme de sérénité.
La musique de « One Bird, one Tree » va sûrement voyager au concert, car Lin Ni Liao l’a pensée comme une suite de bagatelles dissociables à assortir avec d’autres compositions, selon les circonstances.
Le plus difficile sera de faire venir en France Ying Chieh Wang, la joueuse de erhu avec qui Lin Ni Lia a fait autrefois ses études musicales à Taïwan.

Wang Ying-Chieh
Wang Ying-Chieh
© Radio France - Dimitri Scapolan

Mais la musicienne a décidé de voyager et d’aller à la rencontre des compositeurs d’aujourd’hui. Elle vient de réaliser sur le label l’ Empreinte Digitale un album, Arbre Nuage, qui donne une idée des sonorités qui sont explorées par les compositeurs d’aujourd’hui. Ce disque nous offre un autre aperçu de l’univers de Lin Ni Liao avec une pièce pour erhu et électronique : Le Train de la Vie.
Lin Ni Liao est pour beaucoup dans la réalisation de cet album tout neuf.

CD Arbre Nuage
CD Arbre Nuage

Directrice de l’Association Tout Pour la Musique Contemporaine, elle a développé beaucoup d’énergie pour que Ying Chieh Wang rencontre des compositeurs, et qu’un nouveau répertoire voie le jour. Ying Chieh Wang a bénéficié l’année dernière d’une résidence à la Cité des Arts à Paris et a pu faire découvrir les richesses expressives du Erhu à la faveur de concerts et de workshops.

Pour cette émission, les deux musiciennes se sont livrées au jeu des questions et des réponses, et nous écoutons ce soir une partie de leur échange en chinois.
Impossible en revanche de les entendre parler leur langue, le taïwanais, langue longtemps interdite par le gouvernement chinois. Parmi les interdits qui ont suivi l’adoption de la loi martiale, il y a eu aussi la réserve par rapport à la musique traditionnelle et les instruments comme le Erhu.

Lin Ni Liao a finalement découvert sa propre culture en France. Sa rencontre avec les musiques traditionnelles d’Asie est toute récente, et les instruments traditionnels n’ont pas fini de l’inspirer. Aujourd’hui, elle travaille sur une nouvelle pièce pour l’orgue à bouche, le cheng, et le pipa.

Création Mondiale
4 min

Musiques en plus, extraits des CD :

CD "Pages acoustiques"
5 Pièces de Liao Lin-Ni
Christelle Séry, guitare
CD sur le site de Christelle Séry

CD pages acoustiques Christelle séry
CD pages acoustiques Christelle séry

CD "Taïwan Contemporary Composers Works XI"
Poussière dans le vent de Liao Lin-Ni
L' Arsenal Ensemble

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