" Rien n'était encore réel " de Violeta Cruz (Diffusion intégrale et portrait de la compositrice)

Au centre : Anne Montaron, Majdouline Zerari (à gauche d'Anne Montaron), Violeta Cruz (à droite de la photo) et les musiciens de l'ensemble L'Instant Donné
Au centre : Anne Montaron, Majdouline Zerari (à gauche d'Anne Montaron), Violeta Cruz (à droite de la photo) et les musiciens de l'ensemble L'Instant Donné - DR
Au centre : Anne Montaron, Majdouline Zerari (à gauche d'Anne Montaron), Violeta Cruz (à droite de la photo) et les musiciens de l'ensemble L'Instant Donné - DR
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La compositrice de la semaine dans nos brèves sonores est Violeta Cruz, d’origine colombienne. Elle a imaginé une suite de miniatures vocale et instrumentale qui joue sur la perception. Le langage choisi est un langage embryonnaire, d’avant le sens !

« Rien n’était encore réel » de Violeta Cruz
Cinq pièces courtes pour mezzo-soprano, trio à cordes et percussion  
Sur un texte de Violeta Cruz
Interprété par Majdouline Zerari, mezzo-soprano et l’ Ensemble l’Instant Donné
Création enregistrée le 09 octobre 2019 Salle Colonne à Paris

Emission en partenariat avec la SACEM

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Diffusion intégrale et portrait de la compositrice

Nous avons découvert cette semaine, mouvement après mouvement, les Cinq Pièces courtes pour voix, trio à cordes et percussions de Violeta Cruz, taillées sur mesure pour la voix de la mezzo-soprano Majdouline Zerari et les musiciens de l’ensemble l’Instant Donné. C’est Violeta Cruz elle-même qui a écrit les textes chantés dans cette suite de miniatures proches de la chanson. Des textes, ou plutôt des anti-textes ; accumulation de particules, de prépositions, préfixes, suffixes. La compositrice voulait avoir la souplesse d’un texte avant le sens. Composer de la musique sur un texte préexistant ne lui est pas naturel. Elle aime traiter les mots comme une pâte sonore.

Le titre générique de ces cinq saynètes_, " Rien n’était encore réel ",_ lui est venu pendant le processus de composition, et a éclairé la suite du travail. C’est une phrase extraite d’un roman de Toni Morrison : Beloved. Cette phrase indique bien que nous sommes dans un espace d’avant la réalité. Le point de départ de cette suite est la voix de Majdouline Zerari, chanteuse que connaît bien la compositrice depuis sa participation à son opéra la Princesse légère (création, mars 2018). Elle voulait retrouver cette voix chaude et timbrée dans une vocalité plus expressive et « chantée » que dans l’opéra. C’est de cette envie que sont nées les « chansons » qui nous occupent ce soir.

« Rien n’était encore réel » occupe une place singulière dans la musique de Violeta Cruz, d’abord à cause de la forme brève si particulière, mais surtout parce qu’elle intervient à un moment de l’évolution de la jeune compositrice qui l’amène à reconsidérer la densité, l’épaisseur de l’œuvre. Ces chansons prennent en compte le temps de réception, le temps d’écoute. Par ailleurs, la culture de Violeta Cruz l’emmène très naturellement vers la chanson et la musique traditionnelle. En Colombie comme dans beaucoup de pays d’Amérique latine, la musique se partage entre amis, entre membres d’une même famille. Violeta Cruz a grandi là-bas : elle a toujours une chanson dans la tête ! Paris réunit beaucoup de musiciens d’Amérique latine, et les occasions de se retrouver sont nombreuses : Violeta Cruz a décidé de se mettre au cuatro pour partager des  moments musicaux avec ses amis.

Projets de Violeta Cruz : 

  • Stabat Mater Furiosa, pour comédienne et orchestre, par Sophie Marceau et Geneva Camerata, direction David Greilsammer (Création Bâtiment des Forces Motrices, Genève, Suisse, le 28 Novembre 2019)
  • Le temps presse, spectacle de théâtre musical pour un comédien-percussionniste, avec Guy-Loup Boisneau, mis en scène de Jos Houben. (Création le 11 Décembre, à la péniche la Pop, Paris)
  • Presagio, pour 4 instruments, par l’ensemble Zellig (Création au musée de l’Hôpital Saint-Anne, Paris, le 12 Décembre 2019)

Musiques additionnelles :

Pli, pièce participative pour chœur mixte, chœur d'enfants et percussion, commande d’ERDA | Accentus.
Enregistrement du concert à l’Opéra de Rouen le 17 octobre 2017.
Chœur Accentus et les enfants de l’école Jean-Moulin de Bernay, Dir, Pieter-Jelle de Boer.

Sozu, pour percussion et fontaine électroacoustique, commande du festival Colombie, un cartel contemporain. Guy-Loup Boisneau, percussion. Violeta Cruz, électronique. Léo Lescop, conception de la fontaine électroacoustique.
Enregistrement de la création, le 5 Octobre 2017 au Carreau du Temple.

God game: el nuevo mito de los Lemmings, pour violon, objet sonore et électronique. (2014, version revissée en 2018) Violeta Cruz : composition, électronique, construction de la machine à bonshommes. Marie Charvet : violon.
Enregistrement de la création de la nouvelle version. TAP - Théâtre Auditorium de Poitiers. Cocktail d'Ars Nova au TAP. Mai 17, 2018

Glide glow, pour accordéon et grelot de lumières. Commande d’Ars Nova.  
Enregistrement de la création. TAP - Théâtre Auditorium de Poitiers. Cocktail d'Ars Nova au TAP. Mai 17, 2018

La Princesse légère, commande de Opéra Comique. Livret de Gilles Rico, d'après un conte de fées de George MacDonald. Jeanne Crousaud (La Princesse), Majdouline Zerari (La Reine), Nicholas Merryweather (Le Roi), Jean-Jacques L'Anthoën (Le Prince) ; Kate Colebrook, Guy-Loup Boisneau, acteurs ; l'Ensemble Court-Circuit ; Jean Deroyer, direction ; Jos Houben et Emily Wilson, mise en scène. Concert enregistré le 09 mars 2018 à l'Opéra Comique, à Paris.
(Fragment de la scène 7, “Le lac” )

Création Mondiale
5 min

Pour aller plus loin

Lien vers l' IRCAM pour la présentation de l'opéra "La Princesse légère" et le film de Natacha Nisic : « Images d’une oeuvre n°23 : La Princesse légère de Violeta Cruz »

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Majdouline Zerari était La Reine dans La Princesse légère à l'Opéra Comique en 2018

Majdouline Zerari
Majdouline Zerari
- Eric Peltier

Elle débute le chant à 9 ans et après des études de musicologie à Lyon. Finaliste du XIIIe Concours Européen de Chant de Mâcon en 2006 elle y remporte le deuxième prix de Mélodie Française et le deuxième prix d’Opéra.
Majdouline Zerari s’est produite à l’Académie baroque européenne d’Ambronnay et dans de nombreuses salles d’opéra : Lausanne, Bordeaux, Vichy, Montpellier, Rouen, à l’Opéra-Comique, Tours et Lille… avec Christophe Rousset, Pablo Heras Casado, David Stern, Jean-Yves Ossonce, Leonardo García Alarcón...  
Elle a pu se distinguer dans les rôles de Mastrilla et Frasquinella (La Périchole), Cornelia (Giulio Cesare), Aglatida (Zanaida de J.C. Bach), Cora Cenci (Vous qui savez ce qu’est l’amour), Berta (Le Barbier de Séville), la Mère, la Tasse chinoise, la Libellule, la Bergère et l’Ecureuil (L’Enfant et les sortilèges), Dritte Zofe (Der Zwerg), Eurite et Verita (Elena de Cavalli), la Mère (Les Contes d’Hoffmann), la Mère et la Sorcière (Hansel et Gretel), Tisbé (La Cenerentola), Miyagi (Les Contes de la lune vague après la pluie de Xavier Dayer), Alisa (Lucia di Lammermoor), le rôle-titre de Djamileh, Zobeide (Ali Baba), Mallika (Lakmé), Ljubica (Svadba d’Ana Sokolović), la Reine (La Princesse légère), Hermia (Le Songe d’une nuit d’été), Laura (Iolanta)...
Au Festival d’Aix-en-Provence elle était la Deuxième sorcière de Didon et Enée aux côtés de Fleur Baron et Lucile Richardot.  
En 2019, elle s’est illustrée dans La Force du destin à Bastille dans le rôle de Curra ou encore en Seconde Dame de La Flûte enchantée à l’Opéra de Marseille sous la direction de Lawrence Foster.

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