Dans nos brèves sonores cette semaine "Verticality - Limit/no limit" de la compositrice Annabelle Playe, sollicitée par les musiciens de trois ensembles (HANATSUmiroir, Links et ARTéfacts) réunis autour d’un orgue électro-acoustique tentaculaire !
« Verticality - Limit/no limit » pour neuf musiciens et bande de
Annabelle Playe
Ensemble HANATSUmiroir : Ayako Okubo (Flûtes), Olivier Maurel (Percussions), Louis Siracusa (Contrebasse)
Ensemble LINKS : Elodie Gaudet (Alto), Trami Nguyen (Clavier), Guillaume Guégan (Percussions)
Ensemble ARTéfacts : Daphné Mengou (Clarinette), Guido De Flaviis (Saxophones), Théodore Vazakas (Percussions)
Enregistré le 18 mai Salle Colonne / Paris
Tableau 4 IV
Annabelle Playe aime le chiffre 4. Quatre, c’est le Carré, c’est une forme structurée, bien fermée sur elle-même. Pourtant, cette quatrième miniature a des allures déstructurées… On est dans une autre énergie que dans les mouvements précédents
Pour cette pièce, la compositrice a donné aux musiciens des règles de jeu. C’est une façon d’écrire la musique à plusieurs, et de laisser une part d’aléatoire à l’écriture. C’est une façon aussi de stimuler les musiciens différemment. Annabelle Playe est elle-même musicienne. Elle a été chanteuse pendant de longues années, et elle est aussi performeuse (électronique live).Quand elle compose, elle pense aux musiciens, à leur façon de s’engager dans le son !
"Les civilisations croissent et chutent. Inévitablement.
L’humain défie les limites, bâtit des cités monumentales, repousse l’impossible. Une force s’érige, puissante et jubilatoire, un pouvoir aux contours chaotiques.
Dans ce monde vertical, le désir est vertigineux.
Démesure aussi effrayante que fascinante.Face à l’effondrement annoncé, les grandes civilisations n’hésitent pas à modifier les écosystèmes, précipitant leur propre fin. Déni, leurre, pulsion - réponse au néant - orgueil, folie ?
Le schéma se répète. La perte, la chute, le déséquilibre, l’exploitation du vivant, le danger en sont les articulations.N’y a-t’il pas en nous une aspiration à nous relier aux chants des cimes, aux forces terrestres, à l’équilibre précaire d’une temporalité débordant les limites d’une vie humaine ?" Annabelle PLAYE
Au sujet de L'ORGUANOUS
L'Orguanous est un prototype d'orgue à 112 flûtes d'un nouveau genre, piloté par ordinateur, transportable et spacialisable. Il a été à l’origine développé par le luthier Léo Maurel pour les besoins du groupe Pancrace, quintette d’improvisat.eur.rice.s regroupé.e.s autour de l'orgue. Après une année de recherche et de développement, l'instrument a été propulsé devant plus de 5000 spectat.eur.rice.s, sur plus de 20 scènes dans 5 pays, par 4 équipes différentes.
L'Orguanous est mobile, permettant ainsi à l'orgue de sortir du giron des églises et d'être confronté à d’autres acoustiques, tout en s'adaptant aux façons de jouer la musique aujourd’hui, en tournée. Sa conception modulaire permet de spatialiser la disposition des flûtes, et selon les envies, de placer l’audit.eur.rice en immersion, ou bien de créer une façade, tel un sound system. Il reste réceptif à l'ajout d’autres modules à venir. Chaque flûte est alimentée en air par une électrovanne, elle‐même pilotée par ordinateur. Habituellement, ce genre de système est utilisé pour reconnecter un clavier maître pour jouer avec 2 mains et 10 doigts. Cependant, il existe une quantité énorme de logiciels et d’interfaces qui génèrent ou traitent de la donnée MIDI, offrant beaucoup d’alternatives au clavier. Des outils ont ainsi été développés sur le logiciel Pure Data afin de contrôler l’orgue.
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation