Rafael Kubelik était sans conteste un des chefs d’orchestre les plus empreints d’humanisme. Ses interprétations dégageaient toujours beaucoup d’émotion et de spontanéité, ce qui explique qu’il n’ait pas pu envisager de rester dans son pays natal tombé sous la dictature communiste.
Fils du grand violoniste Jan Kubelik et d’une comtesse hongroise, Rafael Kubelik, étudie le piano, le violon et la direction d’orchestre au Conservatoire de Prague. A la fin de ses études, il devient accompagnateur de son père pendant un an. En 1937, il donne son premier concert, à la tête de l’Orchestre Philharmonique Tchèque, dont il devient directeur musical en 1942. Mais, il décide de quitter ce poste à l’arrivée des communistes en 1948, et s’exile aux Etats-Unis. En 1950, il prend la tête de l’Orchestre Symphonique de Chicago. Trop souvent pris pour cible par les critiques, il décide de revenir en Europe, pour assurer, en 1955, la direction musicale de l’Opéra Royal Covent Garden.
En 1961, Rafael Kubelik signe le contrat le plus marquant de sa carrière à la tête de l'Orchestre Symphonique de la Radiodiffusion Bavaroise, qu’il va diriger jusqu’en 1980. Il y développe les séries de concerts à thème : intégrale des Symphonies de Beethoven dans l’ordre chronologique, programmes associant Palestrina et Stravinsky, cycle de Bach suivi d’un cycle Hindemith. Il crée un évènement discographique avec l’enregistrement de l’intégrale des Symphonies de Mahler. En 1967, il est naturalisé suisse. Au cours de ces années glorieuses, il est l’invité régulier des phalanges européennes les plus prestigieuses : l'Orchestre du Concertgebouw d'Amsterdam, l'Orchestre philharmonique d'Israël, l'Orchestre philharmonique de Vienne ainsi que l'Orchestre philharmonique de Berlin. En 1990, c’est la chute du Rideau de Fer, Rafael Kubelik retrouve l'Orchestre philharmonique tchèque qui le nomme chef honoraire. Ensemble, ils effectuent une grande tournée au Japon l’année suivante.
Le répertoire de Rafael Kubelik était très large, allant de Bach aux contemporains du XXème. Mais sa prédilection pour les compositeurs tchèques a marqué sa carrière : Antonín Dvorak, Bedrich Smetana, Leos Janacek, Bohuslav Martinu … Moins connu pour ses compositions, il laisse malgré tout cinq opéras, deux symphonies, cinq concertos, de la musique de chambre.
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Programmation musicale
- 10h30
- 10h34
Concerto pour violoncelle n°2 en si min op 104 B 191 : 2. Adagio ma non troppo Anton Dvorak (Compositeur)Concerto pour violoncelle n°2 en si min op 104 B 191 : 2. Adagio ma non troppoRafael Kubelik (Chef d'orchestre), Pierre Fournier (Violoncelle), Orchestre Philharmonique de Vienne
Album Rafael Kubelik : Complete Decca recordings / CD 03 (2021)Label DECCA ELOQUENCE (4841455) - 10h45
Symphonie n°9 en mi min op 95 B 178 (Du nouveau monde) : 4. Allegro con fuoco Anton Dvorak (Compositeur)Symphonie n°9 en mi min op 95 B 178 (Du nouveau monde) : 4. Allegro con fuocoRafael Kubelik (Chef d'orchestre), Orchestre Philharmonique de Berlin
Album Berliner Philharmoniker : Centenary edition (1913-2013) / CD 28 (2013)Label DGG (DEUTSCHE GRAMMOPHON) (00289 479 1049/28)
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