Un même coup de foudre, une même scène de balcon, un même amour contrarié, un dénouement dramatique. La comédie musicale West Side Story est la transposition musicale du classique Shakespearien : Roméo et Juliette.
Un même coup de foudre, une même scène de balcon, un même amour contrarié, un dénouement dramatique. La comédie musicale West Side Story est la transposition musicale du classique Shakespearien : Roméo et Juliette.
La genèse d’une légende
C’est le chorégraphe américain Jerome Robbins qui en 1949 suggère à l’acteur Montgomery Clift d’imaginer la pièce de Shakespeare transposée à New York. Le jeune homme vient d’être choisi pour interpréter le rôle de Roméo, mais il ne comprend pas ce personnage qu’il juge « passif ». De son côté, celui que l’on nomme Jerry songe depuis les années 40 à une adaptation musicale contemporaine de Roméo et Juliette avec en toile de fonds les haines raciales dans l’Amérique des années 50. Après bien des efforts, il convainc le compositeur Leonard Bernstein d’en écrire la musique. Le jeune Stephen Sondheim y contribue en tant que parolier aux côtés du scénariste Arthur Laurents. Ils ne se doutent pas qu’ils sont en train de créer la plus grande comédie musicale de tous les temps, un chef d’œuvre absolu. Le West Side Story que propose le réalisateur Robert Wise en 1961, respecte le lyrisme enfiévré de la pièce. Il intègre l'éternelle tragédie des amoureux Roméo et Juliette au cœur d'une guerre entre bandes rivales dans le New-York des années 50 dans le quartier de l'Upper West Side. Aujourd’hui celui du Lincoln Center.
Une tragédie remise au goût du jour
West Side Story est donc la transposition musicale et l'actualisation du classique shakespearien. La scène qui ouvre West Side Story est semblable à celle de Roméo et Juliette. Il s'agit pour toutes deux d'une scène de querelle opposant les deux clans rivaux. Le décor est alors planté : chez Shakespeare, il s'agit d'un marché à Vérone. On ne sait d’ailleurs quelle est l’origine du conflit qui oppose les deux familles. Tandis que chez Wise et Robbins, on est en plein cœur de New York. La rencontre se fait devant une épicerie. Et le racisme est clairement désigné comme moteur des affrontements entre les Sharks, les blancs et les Jets, les portoricains. La figure du pouvoir est représentée par le prince Escalus dans Roméo et Juliette, l'inspecteur Schrank et son accolyte sergent Krupke sont les gardiens de l’ordre dans West Side Story. Ils n’en sont pas moins moqués et tournés en dérision.
Jerome Robbins imagine d’abord en 1949 une intrigue entre irlandais, catholiques et juifs, à la période de Pâques. A l’origine, il ne s’agit donc pas de tensions ethniques mais de tensions religieuses. Mais le sujet est encore délicat en cette fin de guerre et Robert Wise abandonne la thématique religieuse. Laurents et Bernstein s’intéressent à l’actualité brûlante de leur époque, et tout particulièrement celle de l'intégration des immigrés. C’est à la lecture des journaux qu’ils puisent leur idée. En s'inspirant d'une réalité sociologique qui commence à préoccuper les autorités, West Side Story torpille donc le mythe du melting pot américain.
Dans West Side Story, la fatalité semble déjà annoncée par la prédominance du rouge, couleur qui symbolise la passion, la force, la puissance, le courage mais aussi le danger. Dans la scène finale, Maria porte le deuil de son frère et de son amant et une robe rouge. Bouleversée, elle prend le revolver de Chino et leur dit que c'est la haine qui a tué Tony et les autres, et que désormais elle peut tous les tuer, car elle les hait aussi. Mais, incapable de tirer, elle s'effondre dans sa douleur. Le cercle infernal de la violence s’arrête soudain. Peu à peu les membres des deux bandes se réunissent de chaque côté du corps de Tony. La mort a mis fin à leur haine.
La haine a tué deux êtres … Mais on ne retient que l’amour de Roméo et Juliette, de Tony et Maria. Ils avaient un seul rêve … comme tous les amoureux.
Programmation musicale
Leonard Bernstein
West side story : Prologue
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Maria
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Tonight
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Something's coming
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Cool !
Tucker Smith (interprète)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Jet Song
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Gee Officer Krupke
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Dance at the Gym
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : America
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : One hand, One heart
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Leonard Bernstein
West side story : Somewhere
Natalie Wood, Richard Beymer, Russ Tamblym, Rita Moreno et George Chakiris (interprètes)
Johnny Green (direction)
CBS CBS 35 DP 59
Programmation musicale
- 06h44
Double concerto pour violon violoncelle en la min op 102 : 3. Vivace non troppo Johannes Brahms (Compositeur)Double concerto pour violon violoncelle en la min op 102 : 3. Vivace non troppoClaudio Abbado (Chef d'orchestre), Gil Shaham (Violon), Jian Wang (Violoncelle), Orchestre Philharmonique de Berlin
Album Johannes Brahms : Concertos op 77 et op 102 (2002)Label DEUTSCHE GRAMMOPHON (469529-2)
L'équipe
- Production
- Collaboration
- Réalisation