Edgar Degas, le peintre de la vie !

La répétition d'un ballet sur la scène et Henri Rouart devant son usine
La répétition d'un ballet sur la scène et Henri Rouart devant son usine  - Edgar Degas
La répétition d'un ballet sur la scène et Henri Rouart devant son usine - Edgar Degas
La répétition d'un ballet sur la scène et Henri Rouart devant son usine - Edgar Degas
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Les scènes de café, les blanchisseuses, les modistes, le monde du spectacle. Degas est le peintre de la vie, le peintre du mouvement. Le Ballet devient son sujet artistique dominant. Il y voit un sujet idéal d’observation du mouvement rapide. Mais aussi d’une obscure réalité du quotidien.

A la fin du second empire, quelques jeunes artistes commencent à remettre en question l’art officiel. On les appelle les « intransigeants » ou encore les impressionnistes ». Edgar Degas est incontestablement un des leurs, mais il entretient un rapport parfois complexe avec ses camarades…

Degas un homme à contre-courant 

Le conflit franco-prussien de 1870 marque profondément le peintre. Mais aucune scène évoquant la guerre de 1870 ne surgit sous le pinceau de Degas. Le maître ne transpose aucun souvenir sur la toile. Degas n’est pas un peintre d’histoire, mais grâce aux nombreux portraits exécutés entre 1855 et 1880, il fait revivre la « bonne société ». Celle du triomphe de la bourgeoisie régnante au XIXè siècle. 

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Dès 1874 Degas va se joindre au groupe des impressionnistes, et organiser  toutes  leurs expositions; il retrouve alors les peintres Monet, Renoir, Pissarro et Berthe Morisot. Mais il ne partage pas leur goût de la campagne ni du plein air. Ni d’ailleurs leur recherche sur la lumière naturelle. Il préfère travailler en l’atelier, et au contraire, se pencher sur les effets de la lumière artificielle. Celle des lampes à gaz. Il choisit de aussi de se concentrer sur des motifs plus personnels comme le mouvement des corps à travers la danse. Degas revendique le droit de l’artiste à traduire ainsi sa volonté artistique. Il s’oppose en cela aux autres impressionnistes qui privilégient la spontanéité de la peinture sur le motif. Son grand maître Ingres ne lui disait-il pas « Jeune homme, jamais d’après la nature, toujours d’après le souvenir »…

Homme secret, d’un tempérament difficile et à la personnalité trop indépendante, il ne peut se fondre dans un groupe. Degas pose un regard réaliste, souvent cruel sur la société de son temps. Il cherche alors à exprimer dans ses tableaux l’incohérence, l’insolite ou l’incompréhension des situations. Les scènes de café, les blanchisseuses, les modistes, les courses hippiques, le monde du spectacle. Degas est le peintre de la vie, le peintre du mouvement. N’ayant pas à vendre ses tableaux pour vivre, il travaille sans commande, sur ses thèmes favoris. Le Ballet devient son sujet artistique dominant.

Degas et sa passion pour la danse

Aucun peintre n’est aussi unanimement associé à l’univers de la danse que Degas. Grâce à un ami musicien de l’orchestre, Degas parvient à se glisser dans les coulisses du prestigieux opéra de Paris. Il ne se contente pas d’assister aux répétitions. Tel un artiste-reporter, il nous fait découvrir l’envers du décor, les efforts et les souffrances des jeunes danseuses de l’opéra. Sans complaisance, il révèle l’intimité de ce monde tel qui l’est en cette seconde moitié du XIXè siècle. Dessinateur, peintre, sculpteur, photographe, Edgar Degas explore l’univers de la danse car il est un art visuel, un travail de l’équilibre et du mouvement. Plus d’un millier de dessins, pastels ou peinture à l’huile nous enseigne le mouvement. A la scène, cadre de gestes beaucoup trop convenus, il préfère naturellement le huis clos des coulisses, des salles de classes et de répétitions.

Le regard de l’artiste certes est celle de l’étude du mouvement. Mais il dévoile par la même occasion ce qui fait la vérité et l’authenticité du ballet. Luttant contre les clichés et les stéréotypes, Degas n’idéalise rien. Danseuses à l’exercice, en répétitions ou au repos. Son but n’est pas de faire l’apologie de la  beauté de la danse comme la société de l’époque l’aurait souhaitée. Alors sur une multitude de croquis, il saisit les mouvements des corps, des âmes et de la vie.

Témoin de la réalité, Edgar Degas offre à travers la modernité de son travail, une autre vision du monde de la danse. « C’est dans le commun qu’est la grâce », déclare-t-il…

Programmation musicale

Adolphe Adam
La Valse
Orchestre symphonique de Londres
Michael Tilson-Thomas (direction)
Sony SK 42450

Gioacchino Rossini
Guillaume Tell : Divertissement : Pas de trois (Acte III Sc 2) Tyrolienne
Orchestre de l'Académie Sainte Cécile de Rome
Antonio Pappano (direction)
Emi Classics 0288262

Gaetano Donizetti
Acte II scene 4 : Pas de six
Orchestre de la Radio de Munich
Chœur de la Radio Bavaroise
Ramon Vargas (ténor)
Vesselina Kasarova (mezzo-soprano)
Marcello Viotti (direction)
RCA 74321662292

Filippo Taglioni
La Sylphide : Le pas de deux

Charles Gounod
Faust : Ballet (Acte V) : Variations du miroir
Orchestre du théâtre National de l'Opéra de Paris
Georges Prêtre (direction)
EMI 7474938

Giacomo Meyerbeer
Robert Le diable : Air de ballet
Orchestre Philharmonique Giuseppe Verdi De Salerne
Daniel Oren (direction)
Brilliant Classics 94604

Giuseppe Verdi
Rigoletto : Zitti zitti moviamo a vendetta (Acte I) Tutti
Orchestre de théâtre de la Scala de Milan
Chœur du théâtre de la Scala de Milan
Roberto Alagna (Le duc de Mantoue)
Renato Bruson (Rigoletto)
Andréa Rost (Gilda)
Dimitri Kavrakos (Sparafucile)
Mariana Pentcheva (Maddalena)
Antonella Trevisan (Giovanna)
Giorgio Giuseppini (Le contre de Monterone)
Riccardo Muti (direction)
Sony S2K 66314

Emmanuel Chabrier
España
Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo
Hervé Niquet (direction)
Naxos 8.554248

Adolphe Adam
Acte 2 : Grand pas de deux
Orchestre symphonique de Londres
Michael Tilson-Thomas (direction)
Sony SK 42450

Adolphe Adam
Variation de Giselle
Orchestre Philharmonique de Vienne
Herbert Von Karajan (direction)
Decca 417738-2

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