Le cirque, lieu où se réveillent les dieux

Pablo Picasso : A gauche "Famille de saltimbanques", à droite "Acrobate à la Boule"
Pablo Picasso : A gauche "Famille de saltimbanques", à droite "Acrobate à la Boule"  - Washington, National Gallery of Art / Musée Pouchkine de Moscou
Pablo Picasso : A gauche "Famille de saltimbanques", à droite "Acrobate à la Boule" - Washington, National Gallery of Art / Musée Pouchkine de Moscou
Pablo Picasso : A gauche "Famille de saltimbanques", à droite "Acrobate à la Boule" - Washington, National Gallery of Art / Musée Pouchkine de Moscou
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"Les espagnols, c’est l’église le matin, la corrida l’après-midi, le bordel le soir", disait Picasso. Il avait oublié le cirque. Il s’y rendait pourtant chaque soir ou presque, en ce début du XXe siècle, 63 boulevard Rochechouart, chez Medrano, le successeur de Fernando.

L’arène de la corrida et celle du cirque forain, dans leur apparence même, font commerce avec la sphère des dieux. Le Cirque, ou circulus, désignait les orbes des planètes ; c’est l’espace magique où les corps échappent à la gravité.  
Ces derniers décrivent sous le ciel du chapiteau des courbes précises, dessinent des figures dans lesquelles, pareilles aux signes du zodiaque, se devine un destin.
Mais le circulus, c’est aussi le cercle des charlatans et des rhéteurs chez les Romains, autour duquel s’agglutine la foule des badauds.  

Le cirque est plébéien comme il est d’élection. Bas, comme il est divin. Sale, comme il est sublime. Fascinant, comme il est sordide. Le cirque est une figure du sacer antique. L’ambivalence d’un sacré qui appartient au monde du divin, tantôt bienveillant et tantôt infernal. Un sacer « consacré aux dieux et chargé d’une souillure ineffaçable. Auguste et maudite, digne de vénération et suscitant  l’horreur, participant simultanément du terrifiant et du fascinant.  

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Programme musical 

Manuel De Falla
El sombrero de tres picos : Introduction - pour soprano et orchestre
Maria Lluisa Muntada, soprano
Orchestre National des jeunes d'Espagne
Ballet d'Espagne Palmas y Palillos
[Naïve records 5162]

Maurice Ravel
Alborada del gracioso
Orchestre de Paris dirigé par Josep Pons
[Harmonia Mundi 290898081DI]

Erik Satie
Parade - Suite au prélude du rideau rouge
Philharmonia Orchestra dirigé par Igor Markevitch
[Intense Media 6005355]

Igor Stravinski
L’Histoire du soldat
- Tango
- Danse du Diable
Bernard Cazauran, contrebasse - Philippe Berrod, clarinette - Giorgio Mandolesi, basson - Bruno Tomba, cornet à pistons et Guillaume Cottet-Dumoulin, trombone
Ensemble sous la direction de Jean-Christophe Gayot
[Harmonia Mundi 290898081DI]

Enrique Granados
Goyescas - Transcription pour violoncelle et piano
Janos Starker, violoncelle
Shigeo Neriki, piano
[Denon C37-7812]

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Claude Debussy
Pour la danseuse aux crotales
Katia et Marielle Labeque, piano
[KML Recording 4814713]

Erik Satie
Les pantins dansent
Alexandre Tharaud, piano
[Harmonia Mundi 290898081DI]

Erik Satie
Acrobates
Pascal Roge et Jean-Philippe Collard, piano
[Decca 4830236]

Erik Satie
Gnossienne n°1
Klara Kormendi, piano
[Naïve records 5162]

Relax !
1h 59
À réécouter : Satie choque le bourgeois
Quel scandale !
58 min

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