Le Trésor de la Chapelle Sixtine

Portrait de Gregorio Allegri / Détail de la Chapelle Sixtine par Michelanglo
Portrait de Gregorio Allegri / Détail de la Chapelle Sixtine par Michelanglo ©Getty
Portrait de Gregorio Allegri / Détail de la Chapelle Sixtine par Michelanglo ©Getty
Portrait de Gregorio Allegri / Détail de la Chapelle Sixtine par Michelanglo ©Getty
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Gregorio Allegri alors chanteur dans la chorale pontificale de la chapelle Sixtine a déjà composé quelques motets, et avant 1638 il compose le Miserere Mei Deus. Wolfgang Amadeus Mozart s’efforce d’en fixer l’empreinte ineffaçable dans son âme...

Mozart quitte alors l’église sans prononcer une parole et rentre chez lui précipitamment. A la table de sa chambre, il retranscrit ce qu’il vient d’entendre. Ce qui le submerge. Le lendemain vendredi saint, à l’heure de l’office, il retourne écouter ces voix célestes, mais il a quelques feuillets cachés dans son chapeau. 

Un cardinal l’aperçoit et dès lors ne cesse de l’observer. Allait-il l’excommunier pour cette infraction à la règle ? 

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Soucieuse de rehausser la réputation de son chœur, la papauté interdit toute interprétation de l'oeuvre en dehors de la Chapelle Sixtine et veille à ce qu’aucune copie de la partition ne soit faite, sous peine d’ex communion, afin d’en préserver le caractère unique.
Le pape Clément XIV ferma les yeux sur le vol du Jeune Mozart...

Rome, mercredi 15 avril 1829. Je commence cette lettre le mercredi saint au soir, au sortir de la chapelle Sixtine, après avoir assisté à Ténèbres et entendu chanter le Miserere. Je me souvenais que vous m'aviez parlé de cette belle cérémonie, et j'en étais, à cause de cela, cent fois plus touché. C'est vraiment incomparable. Cette clarté qui meurt par degrés, ces ombres qui enveloppent peu à peu les merveilles de Michel-Ange; tous ces cardinaux à genoux; cet admirable chant de souffrance et de miséricorde s'élevant par intervalles dans le silence et la nuit; l'idée d'un Dieu mourant sur la croix pour expier les crimes et les faiblesses des hommes, Rome et tous ses souvenirs sous la voûte du Vatican. Que n'étiez-vous là avec moi ! J'aime jusqu'à ces cierges dont la lumière étouffée laisse échapper une fumée blanche, image d'une vie subitement éteinte. C'est une belle chose que Rome pour tout oublier, pour mépriser tout et pour mourir. Chateaubriand à Juliette Récamier

Publicité Liebig (1906) représentant le jeune Mozart à l'écoute du Miserere d'Allegri au Vatican en 1771
Publicité Liebig (1906) représentant le jeune Mozart à l'écoute du Miserere d'Allegri au Vatican en 1771
© Getty

Programme musical

Gregorio Allegri
Psaume 51 : Miserere
Pour choeur d'hommes a cappella / pour le Carême
Choeur du King's College de Cambridge
Stephen Cleobury, direction
EMI CLASSICS

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