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Madame de Sévigné est sans conteste l’une des femmes de lettres les plus célèbres de la littérature française. Elle n’a écrit ni recueil ni maximes, ni fables, ni romans galants ou historiques, mais elle a adressé des centaines de lettres à ses amis, son entourage et à sa fille tout particulièrement
Elle écrit à sa fille, Madame de Grignan, Paris, vendredi 6 février 1671 :
« Ma douleur serait bien médiocre si je pouvais vous la dépeindre ; je ne l’entreprendrai pas aussi. J’ai beau chercher ma chère fille, je ne la trouve plus, et tous les pas qu’elle fait l’éloigne de moi. Je m’en allai donc à Sainte-Marie, toujours pleurant et toujours mourant. Il me semblait qu’on m’arrachait le cœur et l’âme, et en effet, quelle rude séparation ! Je demandais la liberté d’être seule. (…) J’allais ensuite chez Madame de Lafayette qui redoubla mes douleurs par la part qu’elle y prit. (…) Je revins enfin à huit heures, mais en entrant ici, bon Dieu !comprenez-vous bien ce que je sentis en montant ce degré ? Cette chambre où j’entrais toujours, hélas ! J’en trouvais les portes ouvertes, mais je vis tout démeublé, tout dérangé. (…) Le soir je reçus votre lettre, qui me remit dans les premiers transports. »
Françoise-Marguerite de Grignan est partie rejoindre son mari en Provence le 4 février. Date funeste pour la marquise de Sévigné, séparée pour la première fois de sa fille, quelques mois après son mariage et son accouchement à Paris.
Les deux femmes entament alors une correspondance au rythme de deux lettres chacune par semaine, pendant vingt-cinq ans.
« Madame de Sévigné, écrira plus tard Lamartine, est le Pétrarque de la prose en France. Comme lui, sa vie n’a été qu’un nom et elle a ému des milliers d’âmes des palpitations d’un seul cœur ».
Programmation musicale
Jean Baptiste Lully
Trio pour le coucher du Roy : Sarabande -LWV 35
London Baroque
BIS
Robert de Visée
Suite en la min. pour luth et théorbe arrgt. pour flûte à bec et basse continue : Gavotte
Ensemble Ornamente 99
Christophorus
Marin Marais
Suite n°2 en sol min. : Plainte
Ricercar Consort
Philippe Pierlot, direction
Ricercar
Anne Danican Philidor
Suite en sol min. n°1 : Le ballet
Bergen Barokk
Lawo Classics
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Jacques Martin Hotteterre
Suite pour basse de viole et basse continue en si min. op5 no 4 : Gigue
Camerata de Cologne
CPO
Marc Antoine Charpentier
Suite en ré min. : Sarabande
Ensemble Amarillus
Héloïse Gaillard, direction
Ambroisie
Marin Marais
Suite pour ensemble instrumental nº4 en Si bémol Maj : 8. La Marianne
Ensemble Fitzwilliam
Naive Classics
L'équipe
Production- Collaboration
- Réalisation
