Mon cher Casanova

Portrait de Casanova par Raphaël Mengs, vers 1760 / Manon Belletti par Jean-Marc Nattier, 1757
Portrait de Casanova par Raphaël Mengs, vers 1760 / Manon Belletti par Jean-Marc Nattier, 1757 - wikimedia commons/ National Gallery Londres
Portrait de Casanova par Raphaël Mengs, vers 1760 / Manon Belletti par Jean-Marc Nattier, 1757 - wikimedia commons/ National Gallery Londres
Portrait de Casanova par Raphaël Mengs, vers 1760 / Manon Belletti par Jean-Marc Nattier, 1757 - wikimedia commons/ National Gallery Londres
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Rien ne freine Casanova, l’infatigable globe-trotter dont les moyens d’existence ne sont pas toujours avouables, use cyniquement de ses charmes auprès des dames vieillissantes. Mais sa séduction personnelle, ses talents d’hommes à projets, d’homme d’esprit et de causeur emportent sur tout.

Manon Balletti qui avait neuf ans lors du premier voyage de Casanova à Paris, en a désormais seize et elle est devenue la plus jolie des femmes dont le peintre des dames artificielles de la cour de Louis XV, Jean-Marc nattier, dresse le fameux portrait. Un chef d’oeuvre du genre !

Casanova succombe immédiatement à ses charmes, grâces , vertus, talents et savoir-vivre, d’autant qu’il sait ses sentiments partagés ; Celui qui fut tour à tour violoniste, écrivain, magicien, espion, diplomate, n’a aucun mal à congédier le fiancé officiel, simple musicien. Manon ne va plus vivre que pour Casanova et beaucoup lui écrire… « Sans vous, je suis un corps sans âme ». Casanova lui promet le mariage.

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Casanova et Manon fréquentent le cercle du fermier La Pouplinière. L’un des hommes les plus riches de France, mécène éclairé qui possède un orchestre privé rassemble autour de lui tout un cénacle d’artistes hommes de lettres, peintres, musiciens dont Jean-Philippe Rameau. Mais c’est au bras de Madame d’Urfé, qu’il escroque sans scrupule, que Casanova rend visite à Jean-Jacques Rousseau dans sa villa de Montmorency. Ce n’est ni l’écrivain, ni le philosophe, ni le compositeur qui l’intéresse mais le copiste. Casanova sollicite en effet Rousseau comme copiste favorisant ainsi les échanges musicaux entre Venise et la France. On le voit aussi au théâtre et dans tous les endroits à la mode. C’est avec Madame du Rumain qu’on le trouve le 3 avril 1759 au Concert Spirituel et que l’on apprend incidemment sa participation à l’œuvre jouée ce jour-là : un oratorio de Mondonville sur des paroles de l’Abbé de Voisenon.

Les voyages de Casanova, jalonnés d’aventures galantes séparent peu à peu les deux amants. A ses retours, Manon retrouve l’aventurier froid, distant, parfois grossier. Et à des lettres tendres, suppliantes et passionnées, succède un jour de 1760 un court billet : Manon décide brusquement d’épouser un homme de cinquante-cinq ans. Illustre certes mais moins voyant : l’architecte François Blondel. Casanova en est alors outragé et furieux. C’était peut-être le seul amour sincère qu’il eût éprouvé. Il ne l’avait jamais « couronné », selon l’expression consacrée en 1760.

Programmation musicale

Antonio Vivaldi
Casanova : A secret lover
BOF Casanova
Rounder Reords

Arcangelo Corelli
Casanova : Trailing guardi Image
BOF Casanova
Rounder Reords

Wolfgang Amadeus Mozart
Don Giovanni : Air du catalogue – Leporello
Ferruccio Furlanetto, basse
Orchestre Philharmonique de Berlin
Herbert von Karajan, direction
DGG

Antonio Vivaldi
Concerto en ut Maj. RV 109 – Allegro molto
Australian Brandenburg Orchestra
Paul Dyer, direction
Decca

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Jean-Philippe Rameau
Eternal damnation
BOF Casanova
Rounder Reords

Wolfgang Amadeus Mozart
Don Giovanni : Ouverture
Orchestre Philharmonique de Berlin
Herbert von Karajan, direction
DGG

La Playlist de...
6 min

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