Nadja, l’âme errante

Portrait du poète André Breton en 1925; auto-portrait de Nadja
Portrait du poète André Breton en 1925; auto-portrait de Nadja ©Getty
Portrait du poète André Breton en 1925; auto-portrait de Nadja ©Getty
Portrait du poète André Breton en 1925; auto-portrait de Nadja ©Getty
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André Breton rencontre Nadja, inspiratrice de son récit. « J’ai vu ses yeux de fougère s’ouvrir le matin sur un monde où les battements d’ailes de l’espoir immense se distinguent à peine des autres bruits qui sont ceux de la terreur, et sur ce monde, je n’avais vu encore que des yeux se fermer ».

Paris, 4 octobre 1926. Ce jour-là, André Breton achète le dernier ouvrage de Trotsky à la librairie de l’Humanité, rue Lafayette proche de l’Opéra. Il erre ensuite dans les rues comme il aime  le faire, en quête du sens de la vie et d’une rencontre fortuite ; de « hasards objectifs » dit-il. Devant une église, il voit approcher une jeune femme « très pauvrement vêtue ». La tête haute, des cheveux d’avoine, un sourire indéfinissable aux lèvres. Dans la rue qui se confond pour elle avec la vie même, ce 4 octobre 1926, avec son sourire mystérieux, elle manifeste au plus haut point d’incandescence cette liberté de l’esprit qui lui donne ce pouvoir de double-vue. « La vue de l’autre monde qui est inclus dans celui-ci » écrit plus tard André Breton à son amie Lise Meyer.  
Elle l’a également repéré et se laisse accoster.  
Ils s’installent alors dans un café proche de la gare du Nord. Ses yeux le frappent :
« Que peut-il bien passer de si extraordinaire dans ces yeux ?
Que s’y mire-t-il à la fois obscurément de détresse et lumineusement d’orgueil » ?  
Elle dit venir de Lille et s’appeler Nadja, parce qu’en russe c’est le début du mot espérance.

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