Olympe de Gouges

Après l’insurrection parisienne des 31 mai, 1er et 2 juin 1793 et la chute de la Gironde, Olympe de Gouges prend ouvertement parti en faveur de celle-ci à la Convention. Arrêtée le 20 juillet 1793 pour avoir rédigé un placard fédéraliste à caractère girondin, Les Trois Urnes ou le Salut de la Patrie, elle est jugée le 2 novembre. Après délibération, le jury est unanime pour condamner « ladite Marie-Olympe de Gouges veuve Aubry à la peine de mort ». A l ‘énoncé du verdict, elle quitte la salle avec dignité sans laisser paraître d’émotion. Elle sera la seule femme condamnée par le Tribunal révolutionnaire au seul titre de ses récits.

La Traite des noirs est un sujet qui tient à cœur d’Olympe de Gouges. Elle publie donc début 1788, un essai intitulé Réflexions sur les hommes nègres. Olympe multiplie les écrits, pour faire valoir ses idées politiques, dont la plupart sont partagées par les patriotes progressistes. Elle publie ainsi des Observations sur les étrangers invitant ses concitoyens à se départir de leurs préjugés et à accueillir les étrangers avec empressement et tolérance. Mais son principal combat tend à la reconnaissance de l’égalité civile et politique entre les hommes et les femmes. La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne qu’elle rend publique en 1791, se veut un acte politique majeur. Pour l’essentiel, la Déclaration des droits de la femme se démarque de la Déclaration des droits de l’homme de 1789 en substituant ou adjoignant aux mots « homme » ou « citoyen » ceux de « femme » ou de « citoyenne ».  Mais le texte va bien au-delà. Elle y affirme que « la femme naît et demeure égale à l’homme en droits », revendique pour les femmes la liberté d’opinion et la liberté sexuelle et réclame à ce titre la suppression du mariage et l’instauration du divorce.  C’est un véritable manifeste féministe qu’elle adresse à la Reine Marie-Antoinette. Avec assurance, « de Gouges », ainsi signe-t-elle sa dédicace, expose à la reine « qu’il n’appartient qu’à celle que le hasard a élevée à une place éminente, de donner du poids à l’essor des droits de la femme et d’en accélérer le succès ». Enfin elle l’exhorte un peu plus loin par les mots suivants : « Soutenez Madame, une si belle cause ; défendez ce sexe malheureux, et vous aurez bientôt pour vous une moitié du royaume, et le tiers au moins de l’autre ».

Programmation musicale

Wolfgang Amadeus Mozart
Les Noces de Figaro – Ouverture
 Academy of St Martin in the Fields
Neville Mariner, direction
Philips

Joseph Boulogne de Saint-Georges
dit Chevalier Saint-Georges
 Contredanse
Orchestre Tafelmusik
Jeanne Lamon, direction
BOF TV : Le Mozart noir
CBC Records

Joseph Boulogne de Saint-Georges
dit Chevalier Saint-Georges
 Ballet no 1
Orchestre Tafelmusik
Jeanne Lamon, direction
BOF TV : Le Mozart noir
CBC Records

Joseph Boulogne de Saint-Georges
dit Chevalier Saint-Georges
 Symphonie n°2 en Ré Maj op 11 - Ouverture : Allegro
 Orchestre Tafelmusik
Jeanne Lamon, direction
BOF TV : Le Mozart noir
CBC Records

Joseph Boulogne de Saint-Georges
dit Chevalier Saint-Georges
 Symphonie n°1 en Sol Maj op 11 : Andante
 Orchestre Tafelmusik
Jeanne Lamon, direction
BOF TV : Le Mozart noir
CBC Records

Francis Poulenc

Dialogues des Carmélites : Salve Regina (Acte III Tableau 4) La foule et choeur des Carmélites 
Orchestre Symphonique de la Radio de Vienne
Choeur Arnold Schoenberg dirigé par Erwin Ortner
Bertrand de Billy, direction
Oehms Classics