Faire le voyage à La Nouvelle Orléans, pour un amoureux du jazz, cela relève bien sûr du pèlerinage. Remonter à la source : l’eau y est-elle plus pure ? Oui, si l’on se réfère à l’esprit, pas du tout en ce qui concerne la lettre…
En 2013, parvenir à entendre à La Nouvelle Orléans du jazz « new orleans », au sens où on l’entend généralement, à savoir du jazz traditionnel tel qu’il aurait pu survivre en autarcie depuis les années 1920-30 relève de l’exploit. En fait le jazz là-bas a relevé le défi de ses origines : assumer son statut de musique de métissage, ses origines populaires et son statut social de divertissement. Et aujourd’hui, cela passe par une multitude de dosages entre le funk, le jazz dans toutes ses formes depuis un siècle, le blues, la soul, la musique cajun, le rap…
La ville regorge de lieux dédiés à la musique, de clubs en tout genre et dans (presque) tous les quartiers. Sans compter les carrefours et les rues piétonnes, le Mardi Gras ou les festivals, où s’ébrouent aussi bien les brass bands que des formations insolites… Il y a là une mine d’emploi pour des centaines de musiciens qui ne quittent quasiment jamais la ville, jouant parfois plusieurs fois par jour dans des lieux différents, accumulant les petits cachets en même temps que les rencontres musicales « tout terrain ».
Ceux qui s’expriment le plus ostensiblement dans l’idiome du jazz se retrouvent sur le catalogue du label Basin Street, qui en quinze ans d’existence a constitué un superbe album sonore des musiques qui se jouent aujourd’hui à New Orleans.
Du lundi 5 au vendredi 9 août, puis du lundi 19 au vendredi 23 août, Jazz Été fera chaque soir le portrait des musiciens marquants de la scène actuelle de La Nouvelle Orléans.
Aujourd’hui, le Dirty Dozen Brass Band, 35 ans d’existence, la formation qui a complètement renouvelé le répertoire des ensembles de cuivres de la Nouvelle Orléans en allant chercher du côté de la pop, du rock et du funk des chansons à dynamiter par des arrangements irrésistiblement festifs.
Le groupe fut créé en 1977 par une série de musiciens qui avaient été formés par le banjoïste Danny Barker dans la fanfare de la Fairview Baptist Church. Avant de s’orienter en 1976 vers une carrière solo dans le jazz, le trompettiste Leroy Jones participa aux premiers pas d’un groupe d’amis qui allait devenir le Tornado Brass Band à son départ et le Dirty Dozen Brass Band l’année suivante.
Le noyau des membres fondateurs est toujours là : Gregory Davis et Efrem Towns (trompette et chant), Kevin Harris (sax ténor), Roger Lewis (sax baryton) et Kirk Joseph (tuba). Les trombonistes, claviers ou guitaristes et batteurs ont changé au cours des ans, mais la formation est resté fidèle à sa ligne claire : renouveler le répertoire par des arrangements facétieux de hits et tourner le dos à la tentation de figer un style. En cela, le DDBB a inspiré toute la nouvelle génération des brass bands qui brillent à New Orleans, sans renier le respect dû à la tradition telle que peut la perpétuer le Treme Brass Band.
Générique : John Boutté "Treme Song"
Geffen 602527508450
Dirty Dozen Brass Band
Tomorrow
Towns, Joseph, Eckert
« Twenty Dozen »
Savoy Jazz 17981
Dirty Dozen Brass Band
Dirty Old Man
Roger Lewis
Savoy Jazz 17981
Dirty Dozen Brass Band
Best of All
Harris, Higgins, Davis, Joseph
Savoy Jazz 17981
Dirty Dozen Brass Band
Git Up
Gregory Davis
Savoy Jazz 17981
Dirty Dozen Brass Band
Don’t Stop the Music
Eriksen, Hermansen, Dabney, Jackson
Savoy Jazz 17981
Dirty Dozen Brass Band
Just A Closer Walk With Thee
Trad.
« Funeral For A Friend »
Ropeadope 014431605024
Treme Brass Band
Gimme My Money Back
James Andrews
« Treme Brass Band »
Mardi Gras 096094111524
Treme Brass Band
Grazing In the Grass
Elston, Hou, Ropcan
Mardi Gras 096094111524
Treme Brass Band,
Mardi Gras Indians
Second Line
S. Jones
« Treme Traditions »
Mardi Gras 096094112620
Treme Brass Band,
Mardi Gras Indians
Indian Red
Trad.
Mardi Gras 096094112620
Treme Brass Band,
Mardi Gras Indians
The Treme Song
John Boutté
Mardi Gras 096094112620
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