Petite sœur de la "Scala Paris", la "Scala Provence" a ouvert au public le premier jour du festival d'Avignon. Quatre salles, 3000 mètres carrés, programmation éclectique, des studios pour loger des artistes... France Musique a poussé la porte.
Une nouvelle salle de spectacle, au cœur d'Avignon. Après la Scala Paris, voici la Scala Provence, ouverte au public depuis le 7 juillet, premier jour du festival d'Avignon. 3000 mètres carrés, quatre salles, des studios aussi pour loger des jeunes artistes en résidence toute l'année, qui pourront produire leur premier enregistrement, sous le label "Scala Musique"... La Scala Provence, flambant neuve, affiche pour ambitions l'éclectisme et la création.
La Scala Paris... en plus grand
Nous échappons à la fournaise avignonnaise et nous réfugions dans le hall. Rendez-vous avec Rodolphe Bruneau Boulmier, producteur à France Musique et directeur de la musique à la Scala, pour un tour des lieux. "Nous retrouvons un peu l'esprit des théâtres Art déco du début des années 1920, avec les lustres et les appliques. Et nous retrouvons surtout retrouve surtout aussi l'ambiance de la Scala Paris, avec le bleu nuit omniprésent, qui couvre tout l'espace." Avec, reconnaîtrons les habitués de la salle parisienne, les mêmes chaises et tables, imaginées par le designer Richard Peduzzi.
Nous poussons la porte d'une des quatre salles : la "Scala 200", qui peut accueillir un nombre équivalent de spectateurs. "De même, nous y retrouvons exactement les mêmes sièges qu'à la Scala Paris. Cette salle, je la trouve idéale pour la musique acoustique neutre : ce sera certainement un lieu privilégié pour enregistrer, par exemple, le piano solo, car je pense que la proportion est parfaite", indique Rodolphe Bruneau Boulmier. Avec, en cette période de festival, des représentations qui se succèdent dans les différentes salles : "C'est presque du 24h sur 24, jusqu'à 11 h du soir ! Heureusement, ce sera pas comme ça toute l'année."
Des artistes en résidence
Le défi sera-t-il de faire perdurer cet intérêt né pendant le festival à la rentrée ? "Complètement. Mais nous avons bien vu l'intérêt que suscite ce nouveau lieu à Avignon. Les quatre ministres de la Culture de ces dernières années sont venus dans cette salle. Cela prouve aussi l'intérêt que suscite le lieu, qui est un lieu privé mais qui présente aussi, il me semble, une programmation finalement proche aussi de ce que l'on peut voir dans des théâtres publics. L'aventure commence maintenant, avec tous les projets. Ouvrir un théâtre est une chose. Mais après, il ne faut pas que ça devienne une coquille vide."
"Je pense que le public local, évidemment, attendait aussi la réouverture de ce lieu (le Capitole, un ancien cinéma, ndlr). Mais pas seulement, puisqu'il y a aussi toutes les compagnies de théâtre du Off qui pourront être programmées dans cette salle", poursuit Rodolphe Bruneau Boulmier. Sans compter les musiciens, avec un label "Scala" : "Nous sommes je pense l'une des rares salles à pouvoir affirmer que nous allons produire intégralement nos musiciens, de A à Z. Lorsque les musiciens viennent ici, ils sont en résidence. Nous les logeons, il y a des studios et des chambres à l'étage. Nous les accueillons en résidence et à partir de là, leur laissons le temps dont ils ont besoin pour enregistrer leurs disques."
Frédéric Biessy, le directeur général des Scalas, abonde : "la grande priorité ce sont les résidences et les sorties d'album. Vont se décliner autour de ça toutes les créations de danse, de musique, de théâtre, d'art plastique... C'est un lieu, même si je n'aime pas trop le mot, pluridisciplinaire."
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